Culture of Wednesday, 15 February 2017

Source: Mutations

Un genou au sol, les fiançailles à la camerounaise

Un genou au sol, écrin contentant la bague Un genou au sol, écrin contentant la bague

Un genou au sol, écrin contentant la bague bien en évidence, dans un univers où jets d’eau et verdure se côtoient. C’est dans cette atmosphère que Robert décide de demander la main d’Angel. Elle s’en souvient encore comme si c’était hier. Pourtant, cela fait trois ans que les deux tourtereaux se sont dit oui devant Dieu et les hommes. «Je ne m’attendais pas à cela lorsque mon chéri m’a invitée dans cet espace idyllique. 

Pourtant, j’en suis sortie avec  une bague à mon annulaire gauche et le mariage a suivi cinq mois plus tard», se souvient Angel, le sourire en coin. Narcisse T., lui aussi, a mis sur pied une mise en scène pour signifier à Marcelle son vœux de construire sa vie avec elle. Cette annonce fait alors office de cadeau d’anniversaire pour cette jeune étudiante. Emue, elle n’arrive pas à contenir ses larmes de joie. Une euphorie que Christelle N. n’a pas connue. Sauf celle liée à l’évolution de sa relation avec son amoureux et leur décision de cheminer ensemble dans l’élaboration de leur projet futur. La relation évolue tout naturellement. 

«Nous parlions de nos projets en commun : à quel moment Bernard devait aller voir mes parents, avec toutes les modalités y afférentes», raconte Christelle. Trois ans après leur rencontre, sans ‘’chichis’’ ni fioritures, le couple décide de sceller son union devant le maire. Arnaud revendique le titre de fiancé, même si l’annulaire de sa dulcinée n’est pas orné d’une pierre précieuse. Deux ans déjà qu’il a «toqué chez les parents de la fille». Et pour lui, cette démarche est d’ailleurs plus significative que d’offrir une bague de fiançailles à celle qui est à ses côtés depuis plusieurs années : «Ses parents me connaissent. 

Pourquoi, je devrais encore offrir un bijou pour prouver que je suis sincère envers elle ?», justifie Arnaud. D’autres par contre évoquent un manque de moyens. Dans la mesure où engager des dépenses pour une parure qui sera remplacée quelques mois plus tard par l’alliance est superflu. Il y en a encore qui préfèrent garder leur relation secrète jusqu?à l?approche du jour fatidique. «Moi je construis ma relation en silence avec mon homme. Nos projets se font entre nous. Ce n’est pas la peine d’organiser une soirée de fiançailles ou se pavaner avec une bague de ce type», argue Alvine. 

Un conseil  que Flore aurait dû certainement écouter. Pour marquer leur intention de sauter le pas dans la vie de couple, elle et son chéri décident d’organiser une soirée. Les invitations envoyées aux convives ne seront jamais utilisées. Sans trompettes, ni tambours, comme pour l’annonce de la fête, son bien-aimé rompt la relation. Bien de personnes aujourd’hui, pour éviter telle déconvenue, préfèrent laisser faire les choses sans aucune autre forme de procès.