Culture of Monday, 20 February 2017

Source: camer.be

Une Franco-Camerounaise se marie à son insu

photo utilisée à titre d'illustration photo utilisée à titre d'illustration

C'est une histoire rocambolesque qui défraie la chronique dans une ville allemande. L'on pourrait même penser à une histoire à dormir debout. Se marier à son insu ? D´aucuns se demanderaient s´il s´agit d´un « mariage par procuration ». Que nenni !

Marie (nom changé), une jeune camerounaise « kaolisée » française et vivant dans une ville allemande nantie d´une forte communauté camerounaise, n´a pas cru à ses yeux lorsqu´elle s´est rendue compte que son porte-monnaie était orphelin de ses pièces d´identité.

En citoyenne avertie, elle s´est rendue immédiatement au commissariat de police pour signaler la perte. Et jusque là, elle était loin de s´imaginer non seulement un vol, mais la tournure kafkaïenne que l´affaire allait prendre.

Au moment où elle remplit les formulaires de déclaration de perte, ses pièces effectuent un voyage retour du Danemark où son mariage vient d´être célébré, mais à son insu. Comment expliquer une telle situation de prime abord invraisemblable ?

Rocambolesque mais vrai ! L´histoire se joue dans une ville allemande où la communauté camerounaise prend du poids au fil des ans, tant en quantité qu´en qualité. Et comme on le dit souvent, plus la communauté grandit, plus on assiste aussi à de dérives de comportement.

Jacques (nom changé) est un étudiant camerounais qui malheureusement a du mal à joindre les deux bouts et à valider les matières selon la réglementation en vigueur de sa filière. Lorsque le ton des lettres du service Emi-immigration devient menaçant et lui annonce qu´il sera bientôt persona non grata sur le sol allemand si son parcours ne répond pas aux critères requis, notre compatriote arrive à une idée qui est loin d´être "catholique".

Pour apporter une solution aux déboires et embuches qui jonchent son chemin et pour sortir du labyrinthe administratif, Jacques fomente un plan avec une copine.

Le casting de cette dernière ne relève pas du hasard, sa ressemblance avec Marie étant plus que suspecte. Elle va mettre toute son intelligence en jeu pour être en possession des pièces d´identité de Marie. Ainsi, les deux faussaires vont s´envoler pour le Danemark afin de célébrer les noces de Jacques-Marie, en l´absence de la pauvre Marie ignorante de l´abus se don identité.

De retour en Allemagne, la copine de Jacques va prendre la mesure des conséquences de leur acte et refuser de se rendre à Emi-immigration avec le masque de Marie, afin de valider le mariage, lequel devrait permettre à Jacques de renouveler en beauté son visa. Elle prendra la poudre d´escampette.

Ce qui est sûr, c´est que Marie, par sa déposition à temps au commissariat, à échappé de justesse à la reconnaissance définitive d´un mariage célébré en son nom, sans son consentement et à son insu. Combien de temps le processus d´annulation dudit mariage va-t-il durer, personne ne le sait. De toute façon, sans sa vigilance et sa diligence, il allait falloir du temps, d´énergie, de moyens à Marie pour contredire une telle union aux conséquences fâcheuses.

La leçon que nous pouvons tirer, c´est qu´il s´avère nécessaire de contrôler de temps à autre ses pièces d´identité et en cas de perte, de signaler illico à la police afin d´éviter des surprises amères. Bon début de semaine à tous et à toutes et à vendredi prochain pour une autre histoire rocambolesque. Tata Yo est aux aguets....