Culture of Saturday, 15 October 2016

Source: journalducameroun.com

Une exposition-photos pour dénoncer les mariages d’enfants au Cameroun

Photo utilisée à titre d'illustration Photo utilisée à titre d'illustration

Le Haut-commissariat du Canada, l’Institut français du Cameroun (IFC) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) s’unissent pour lutter contre les mariages précoces et les mariages forcés au Cameroun. Les trois institutions organisent du 18 au 30 octobre 2016, une exposition de photo intitulée «Paroles de filles».

«L’exposition présente des histoires passées sous silence des filles forcées de se marier en bas âges ou qui ont failli l’être et qui cherchent à faire valoir leurs droits. Elle rapporte aussi des histoires et témoignages des membres de leurs communautés et de partenaires qui plaident pour un changement de la situation», indique un communiqué publié mercredi, 12 octobre 2016, par le Haut-commissariat du Canada.

Les photos seront exposées successivement dans les villes de Yaoundé, Douala, Bamenda, Ngaoundéré, Garoua et Maroua.

Ce vernissage débutera mercredi prochain par un débat sur les causes et les conséquences complexes du mariage d’enfants et des pistes éventuelles pour en sortir, placé sous le thème : «Le Mariage d’enfants au Cameroun: Comment en finir?». Il sera aussi projeté au cours de la conférence, le film intitulé : «Mariées trop tôt», produit par l’Unicef.
L’initiative du Haut-commissariat du Canada, de l’IFC et de l’UNFPA est organisée en droite ligne des objectifs de la campagne nationale pour mettre fin aux mariages des enfants. Selon la représentation locale du Canada, 20% des filles âgées de 15-19 ans sont actuellement mariées au Cameroun.

«Les filles mariées de manière précoce sont ainsi privées de leur enfance, isolées socialement et privées des possibilités de scolarisation et d’emploi», souligne l’instance.

Elle révèle par ailleurs que 15 millions de filles sont mariées dans le monde avant d’avoir 18 ans, tandis que dans les pays en voie de développement, une fille sur trois l’est avant 18 ans et une sur neuf avant 19 ans.

Le Haut-commissariat du Canada recommande de concentrer les interventions sur «l’autonomisation des filles en renforçant, la mobilisation des familles et des collectivités, les prestation de services dans le domaine de l’éducation, de la santé sexuelle et la mise en place de lois et de politiques adaptées.»