• Une proposition a été faite à des petites filles de choisir entre une poupée blanche et une poupée noire

• Elles ont choisi la poupée blanche et ont justifié leur choix

• La toile s’offusque

Depuis quelques jours, une vidéo dans laquelle une dame pose deux poupées dont l’une est noire et l’autre blanche et invite des fillettes noires africaines à faire le choix entre les deux poupées fait vibrer la toile.

Toutes les fillettes ont choisis les poupées blanches en donnant des justificatifs. Une question a été posée à la suite pour savoir quelle est la poupée la moins belle et toutes ont répondu la noire.

"Je n’aine pas trop le noir (…) quand je serai grande je mettrai de la crème pour devenir blanche", a répondu l’une d’elle.

Plusieurs personnes ont été choquées par ces réponses et les avis ont été donnés.


"Ce matin j'ai reçu la vidéo de petits enfants africains, qui préféraient tous jouer avec une poupée blanche, plutôt qu'avec une poupée afro car elle était selon eux ''moins belle et n'avait pas les yeux bleus''. Ça m'a rappelé qu'il y'a quelques années, une de mes connaissances vivant à l'étranger, m'avait raconté que pour l'échange de cadeaux à l'école de sa fille, elle avait exigé une poupée africaine. Celle-ci avait non seulement été difficile à trouver, mais coûtait plus chère que les autres. À l'époque, j'avais trouvé sa réaction un peu exagérée, genre ''une poupée c'est une poupée''. Ce n'est que ce matin que j'ai compris que c'est en raisonnant avec autant de légèreté que nous en sommes arrivés là. En Afrique, je pense que nous négligeons le rôle du jouet dans le développement des enfants. Chaque enfant devrait pouvoir jouer avec un objet auquel il s'assimile. Si nous voulons que notre enfant développe une passion pour la médecine, nous lui offrirons des jouets qui l'en rapproche. Lorsqu'on offre une poupée blonde aux yeux bleus à une fillette afro aux cheveux crépus, quel message véhiculons-nous? Si on veut faire référence à quelqu'un qui travaille bien, on dira de lui qu'il ''travaille comme un blanc.'' Ça n'a l'air de rien comme ça mais ce sont des paroles qu'on finit par intégrer à force de les entendre, sans que ça ne soit forcément vrai. Je pense qu'il est temps que l'on sorte de cet état d'autodénigrement inconscient. #NoirEtFier doit devenir plus qu'un slogan. Ça prendra du temps mais one step at a Time. J'espère que dans un futur proche, le marché sera inondé de poupées africaines, accessible à l'individu moyen. Apprenons à nos enfants à s'aimer! », a déclaré la jeune écrivaine camerounaise Merveille Mananga à ce sujet.