Un couple, après un consentement mutuel, s’est présenté devant le tribunal pour solliciter le divorce. La dame, qui a saisi le tribunal, souhaite que son époux lui verse la somme de 10 millions de francs de dommages et intérêts. Ce dernier s’y oppose.
Issa et Aissatou sont d’accord pour que le tribunal ordonne leur divorce mais ne s’accordent pas sur les 10 millions de francs que réclame Aissatou à son époux. Cette somme d’argent représente les dommages et intérêts qu’aurait subit la dame dans sa vie de couple. L’homme s’oppose à payer de cette somme et souhaite que le tribunal la revoie au rabais. Contrairement aux autres couples qui se présentent devant le tribunal, Issa et Aissatou ne laissent percevoir aucun problème entre eux. Ils étaient assis côte-à-côte dans la salle d’audience, et se parlaient à l’oreille.
Personne ne pouvait imaginer qu’ils sont en instance de divorce. C’est lorsque leur affaire a été appelée et le motif de la saisine dévoilé que les personnes présentes à l’audience se sont rendues compte qu’en réalité, ce couple ne reflète pas l’amour parfait qu’il laisse entrevoir. Cette affaire a été débattue devant le Tribunal de premier degré (TPD) de Yaoundé en présence des époux, qui semblent plutôt très fusionnels.
En effet, Issa et Aissatou est un couple de culture musulmane. Ils se sont connus il y a plusieurs années et ont décidé d’officialiser leur relation en 2015. De leur mariage sont nés deux enfants de sexe masculin encore mineurs. Ils se sont promis amour et fidélité, jusqu’à ce que la mort les sépare. La communication, le respect mutuel et la fidélité était leur devise.
Seulement, le pire semble avoir rempoté sur le meilleur, puisqu’il y a deux ans, Issa a déserté le domicile conjugal et n’est plus jamais revenu. Selon son épouse, il est allé rejoindre une autre femme, avec laquelle il a déjà fondé une autre famille. La dame a ensuite déclaré que malgré l’absence de son homme à la maison, ce dernier n’a jamais désisté de ses obligations envers leurs enfants.
Les époux sont restés en communication permanent pour le bien-être et l’épanouissement de leur progéniture. Aissatou sollicite d’ailleurs la garde de leur fils si jamais le tribunal ordonne son divorce d’avec Isse et souhaite que le droit de visite lui soit accordé. Après le témoignage de Aissatou, Issa a dit ne pas s’opposé au divorce sollicité par son épouse. Il a d’ailleurs acquiescé toutes ses déclarations. «Je suis d’accord avec tout ce qu’elle a dit. Je suis un homme, je ne suis pas parfaite, a-t-il confié.
Tout semblait parfait pour nos deux tourtereaux, jusqu’à ce que Aissatou, à la demande du tribunal sollicite une somme d’argent à son époux représentant les dommages et intérêts que lui a causé ce dernier tout au long de leur vie conjugale. «Je sollicite la somme mensuelle de 200 mille francs pour la pension alimentaire de nos deux enfants, soit 100 mille francs par enfant Je souhaite également que mon époux me verse la somme de 10 millions de francs pour le préjudice qu’il m’a causé», a-t-elle soutenu.
Le visage serré, Issa dit ne pas s’opposé à verser la pension alimentaire de ses enfants, mais, refuse de payer à Aissatou la somme de 10 millions. «Je peux lui donner deux millions seulement en plusieurs tranches. Je n’ai pas l’argent qu’elle me demande», a-t-il conclu. L’affaire a été renvoyée au 15 décembre 2021 pour les réquisitions du ministère public.