Culture of Monday, 9 May 2022

Source: www.camerounweb.com

Wilfried Ekanga met ensemble Decca, Dipanda, Paul Biya et les allume


• Nouvelle sortie de Claude Wilfried

• Il parle de Decca Grace

• L’analyste évoque aussi Charlotte Dipanda, Paul Biya et d’autres personnes

Claude Wilfried Ekanga est un analyste politique camerounais, militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui n’hésite pas à donner son point de vue en ce qui concerne l’actualité sociopolitique, culturelle ou sportive de son pays. Il est intervenu dans l’affaire qui oppose Decca Grace à la Brigade anti-sardinards (BAS).

Depuis la fin de la présidentielle camerounaise du 07 octobre 2021, un mouvement au sein des diasporas, constitué sous le nom de Brigade anti-sardinards (BAS) boycotte les artistes qui soutiennent le président réélu Paul Biya.

La BAS a récemment appelé les populations à boycotter un concert de Decca Grace. Malgré cet appel, la chanteuse camerounaise s’est rendue en France pour un concert. A son arrivée à l’hexagone, Decca Grace a fait une déclaration d’amour à tous ses détracteurs. Cette sortie a interpellé Claude Wilfried Ekanga qui s’est exprimé à travers une tribune intitulée « qu’est-ce que l’amour ? ».

Le Cameroun est un Etat spécialisé dans l’hypocrisie majuscule, où des chanteurs peuvent prester devant Paul Biya et son épouse et faire ses selfies tout en vous disant "Je suis apolitique", pendant que le simple fait de vous voir assis dans le même restaurant qu’un autre leader politique vous confère l’étiquette d’opposant, voire d’ennemi de la nation. C’est une absurdité sans nom qui, parce qu’elle continue en plus d’être alimentée par des gens très conscients de leur manipulation, finit justement par produire en face un courroux qui, à terme, aboutit à des ripostes extrêmes : le fameux boycott hors des frontières .

Aux yeux de l’analyste politique, cité par actucameroun.com, le régime a divisé la société en deux camps : le camp des "bons" citoyens qui chantent à Etoudi et se taisent devant la mort d’Hamidou, de Koumatekel et de Wazizi ; et d’autre part le camp des « lesbiennes » telles que Charlotte Dipanda, dont le seul tort est d’avoir osé évoquer l’idée d’alternance dans une phrase au cours d’une interview. C’est cette division perverse qui va conduire certains Camerounais à estimer que les "bons" internes n’ont pas non plus à exister au milieu des "méchants" de l’extérieur.

Nos "stars" doivent s’organiser en collectif pour revendiquer, réclamer, sinon exiger un Etat qui garantit la justice et le bien-être de tous. Si c’est la crainte d’agir en solitaire (et de se faire traiter de babylonienne comme Dipanda) qui les pousse au silence, alors le discours groupé devient la seule (et la meilleure) solution. Il sera toujours plus facile de nuire à une célébrité qu’à une foule de célébrités.

Ce n’est donc pas avec des "Je vous aime tous" et des bisous face caméra qu’on règle ce type de problème. Au contraire, c’est encore une forme d’hypocrisie visant à endormir les esprits faibles et à détourner du sujet initial (de même que certains illuminés de la République Wamakoulienne du Littoral ont cru bon de tribaliser une affaire qui, évidemment, n’a rien à voir avec la tribu !). Non seulement personne ne déteste Decca Grace (c’est impossible ; elle est la plus belle femme du Cameroun depuis 800 ans !), mais aussi, personne n’a le monopole de l’amour.