Le platinium night-club fait son comeback.

Après deux ans de fermeture, la prestigieuse discothèque située dans les galeries du Hilton hôtel rouvre ses portes ce vendredi.

Jeudi 03 aout 2017. A la terrasse d’un coin chic et discret du quartier Bastos à Yaoundé, nous retrouvons Jean Paul. La cinquantaine sonnée et de nationalité française, c’est lui le responsable du Platinium Night-Club. Il est un peu plus de 13h, une brise légère souffle à cet endroit animé par une musique diffuse. Celui que nous rencontrons affiche une sérénité qui contraste pourtant avec le grand évènement qu’il s’apprête à organiser le lendemain, vendredi 04 aout 2017.

Il s’agit de la reprise d’activité du Platinium Night-Club, l’une des plus prestigieuses discothèques de la capitale camerounaise. Ceci, après une fermeture de deux ans pour des raisons que l’interlocuteur se montre peu disert à décliner. « La boite avait été cédée pour faire un bar américain pendant un an. Nous l’avons récupéré pour continuer à faire nos activités d’avant, avec nos partenaires étrangers qui ont aussi un important carnet d’adresse. Ce qui va permettre de relancer le Platinium comme on l’a toujours connu.

C’est une belle affaire que nous voulons impérativement relancer et faire autrement. C’est pour cela que nous nous sommes associés à des gens forts qui savent faire et qui vont amener quelque chose de différent pour que la boite puisse reprendre comme ce qu’elle était avant mais tout en faisant les choses différemment», explique finalement Jean Paul.

Ambiance Afro-européenne

« Ce sera le divertissement total », promet le boss du Platinium. Pour ce comeback, la nouvelle gérance voit les choses en grand à l’image de l’exigeante jet-set yaoundéenne. « Nous avons invité un DJ qui vient des Etats Unis, un qui vient de Douala, plus celui de la semaine. Ce sera une grande soirée avec de nombreuses surprises et des artistes qui seront là pour prester et créer une ambiance bon-enfant. Et surtout, comme vous le savez, c’est une discothèque afro-européenne, nous avons un DJ spécialisé dans les musiques afro et un autre dans tous ce qui est musique américaine, Rnb, rap et autres, et un autre dans les musiques africaines, camerounaises.


Le Français Jean Paul, responsable du Platinium Night-Club.

Nous sommes certains que l’ambiance sera explosive », assure Jean Paul. C’est que, après deux ans de passage à vide, le Platinium renaît de ses cendres avec un nouveau concept à découvrir ce vendredi. « Nous sommes tournés vers une discothèque afro-européenne avec un responsable qui est intéressé par des activités de divertissements nocturnes et diurnes en même temps », déroule le patron des lieux. Et le moins qu’on puisse dire c’est que Jean Paul, le nouveau seigneur du Platinium, a le profil de l’emploi. En plus de son savoir-faire managérial, c’est aussi et surtout un fin connaisseur de tout ce qui est boisson, vieux vin, rhum, confie un membre de son équipe. Son obsession, « apporter une touche particulière dans le divertissement au sein du cadre huppé qu’est le Platinium».

Et ce ne sont pas les atouts qui manquent. « Vue sa situation géographique, le cadre garantie une sécurité chère à la clientèle occidentale (Européens et Américains) qui peut venir s’amuser sans aucune crainte », commente un concurrent. Envieux. Conscient de cet avantage, la nouvelle gérance de la discothèque compte mettre à profit, sa proximité avec le plus grand hôtel de Yaoundé. « Les clients de notre voisin le plus proche, le grand hôtel 5 étoiles constituent notre cible. D’ailleurs beaucoup viennent déjà », se félicite le responsable.

Une seconde vie

Malgré l’incidence de la longue fermeture, Jean Paul est confiant. « Les habitués sont restés fidèles à la boîte. Dès que nous avons annoncé que nous allons rouvrir la boite, nous avons été assaillis par les félicitations de nos anciens clients, des habitués, qui ne sont pas à leur aise aux endroits dans lesquels ils vont s’amuser aujourd’hui. Nous avons reçu un important stock de réservation. Ce qui fait que la boite est surbookée. Ce qui est certain c’est que nous avons refait notre salle VIP que beaucoup connaissent déjà. Donc ce soir ce sera une très belle ambiance que j’invite les autres à venir découvrir ». Mais avant ceci, le staff du Platinium Night-Club a dû faire une importante opération de communication.

« Com’ b to b »

En effet, la réouverture de cette boîte de nuit bénéficie d’une stratégie de communication particulière affinée. « Nous avons mis en place un système de communication b to b. C’est-à-dire que nous avons recruté un des commerciaux, des jeunes en vacances qui ont la capacité et l’influence nécessaire pour communiquer sur les réseaux sociaux, et aussi, nous communiquons dans les médias », développe Jean Paul.

L’important carnet d’adresse détenu par le dirigeant de l’établissement est également mis à contribution pour « être en contact direct avec nos clients », précise-t-il. A cette panoplie s’ajoute la Communication directe qui permet de parler de l’évènement. « C’est ce qui fera en sorte que tous les Camerounais puissent se retrouver là. Les gens aiment le Platinium qui est une boite spéciale. C’est un espace ‘’up and down’’ », vante fièrement le boss.

Du point de vue de sa déco, le Platinium Night-Club newlook, rompe avec l’ancien esprit. Le nouveau cadre se veut « féerique et selecte » avec un standing digne d’une discothèque parisienne. « Nous avons changé le concept assez rustique qui était là avant. C’était plus une grande salle à l’anglaise or nous l’avons transformé en une salle de boite de nuit parisienne. Salons capitonnés, Chaises de bar et surtout, au niveau de la musique, nous avons un son nolvi-stéréo, on peut faire des animations vidéo.

Nous avons fait un recrutement particulier pour la boite uniquement. J’invite le public de la capitale à avenir découvrir cette ambiance vraiment électrique ». Avec une capacité de 300 places assises où les gens peuvent « superbement bien s’amuser », la maison offre également une belle table de billard située à l’étage pour ceux qui veulent jouer. Le Platinium propose aussi une grande salle VIP pour des anniversaires ou une ambiance intime. Et pour Jean Paul, le Platinium va toujours plus loin.

BCBG

Ce d’autant plus que « tous ces concepts exploités dans les discothèques de Yaoundé ont été copiés au Platinium à 80%. Mais nous n’allons pas faire dans la vulgarité », se défend Jean Paul. Sa discothèque propose un concept classique avec des soirées moulin-rouge chaque lundi; le mardi, des soirées « Saul and peper » ; le mercredi, des soirées « After-work ». Le jeudi sera mode « Jeudi rose », alors que le vendredi est dédié aux soirées VIP à partir de 22h jusqu’à l’aube. Le samedi ce sera la soirée « BCBG » réservée aux responsables tirés à quatre épingles. « Tous Camerounais qui voudra s’amuser pourra venir mais il faudra qu’il soit bien mis. Qu’il respecte le code vestimentaire. Nous ne voulons pas nous retrouver avec des gens aux casquettes retournés dans la discothèque. S’ils veulent s’amuser, qu’ils se mettent en «BCBG », détaille le promoteur.

Et d’ajouter « Nous n’allons pas choisir les gens ni faire une politique de discrimination faciale mais il faut que les clients sachent que s’ils viennent au Platinium le samedi, ils doivent être « BCBG ». C’est très important parce que nous voulons respecter les autres si nous voulons être respectés. C’est relaxe la semaine mais le week-end on est un peu strict », dixit le responsable du Platinium Night-Club.