En instituant une journée internationale consacrée à la femme, l’Organisation des Nations Unies entendait susciter une réflexion approfondie sur le sort de la femme, malicieusement appelée sexe faible, et encourager les Etats membres à promouvoir des lois appropriées pour mettre fin aux souffrances, oppressions, brimades, discriminations, exclusions et crimes de toute nature dont elle est victime.
Les préjudices touchent tous les pays et toutes les sociétés de la planète, des plus petits aux plus grands, des plus démocratiques aux plus totalitaires, et des plus avancés aux plus arriérés.
Que ce soit aux Etats Unis, en France, au Sénégal, en Mongolie, au Soudan ou au Guatemala et en Bolivie, des milliers de femmes meurent chaque année en donnant naissance, sous les coups de leurs conjoints, sous la dépression des ménages irresponsables, de l’excès des charges familiales, de la solitude, des progénitures nombreuses.
Face à cette situation, les solutions résident d’abord dans une réelle volonté des politiques pour une gouvernance qui édicte des lois, organise la répression des délinquants et assure l’intégration et la fin de la discrimination à toutes les échelles des responsabilités sociales, politiques et économiques.
La journée internationale de la femme telle qu’elle est vécue, transformée et célébrée en République du Cameroun, ne correspond pas du tout à l’esprit initial de l’Organisation des Nations Unies. En effet au regard des pratiques observées ailleurs, il semble que ce soit ici, le seul pays où l’événement est vécue de cette façon.
En effet il ne s’agit nullement d’une fête, et encore moins d’une liberté de débauche et de divagation dont l’une des conséquences aussi regrettables que déplorables, est l’arrêt des activités économiques, de même qu’un impact négatif sur le quotidien des personnes sur toute l’étendue du territoire.
Le Pays a besoin d’augmenter le rendement au travail et de redoubler d’ardeur et d’énergie pour se développer, reculer la misère et grandir, au lieu de multiplier les journées fériées qui constituent des pertes impossibles à compenser. Il faut des mesures concrètes, des lois fortes et une éducation publique et non des défilés et des bruits.
Aucune société de fêtards et d’alcooliques ne saurait réellement avancer, et il y a lieu dorénavant de s’inquiéter de la situation du Cameroun où l’alcoolisme, la débauche et la perdition des valeurs sont devenus une pandémie implicitement validée par les autorités.