Opinions of Friday, 26 August 2022

Auteur: Jean Bonheur Résistant

19 juillet 2018: le jour où Kamto a été victime d'une puissante attaque mystique à Poli

Le prof Maurice Kamto Le prof Maurice Kamto

Il y a 4 ans, le président du MRC a failli mourir noyé dons son véhicule, de manière incompréhensible. Jean Bonheur, un cadre du MRC revient sur cet incident qu'il lie à la visite au Cameroun, du jour de l'accident du grand maître de l’ordre de Malte, Fra’ Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto. Lisons plutôt.

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"Le 19 juillet 2018 après un géant meeting tenu au stade municipal de Poli, le Président Maurice Kamto, la 5e Vice Présidente Mme Aissatou Saadou, l'ancien Région Ouest Christophe Kamdem (décédé en 2019), le Secrétaire Général du MRC Me Ndong Christopher, le Coordonateur National à l'implantation du MRC, Mr Pascal Zamboue (aujourd'hui détenu en otage par Biya) et moi-même reprenons le chemin retour. Nous emprunterons une petite carina mise à notre disposition par Djingui Haman, Départemental MRC du Faro, notre véhicule prendra alors la tête du convoi car le chauffeur est un habitué du trajet Poli-Garoua, Garoua-Poli et il maitrise la route.

Il est 20h30 lorsque nous partons de Poli. Après 1h de route, alors que je somnolais, ce sont les cris du Chauffeur qui me font sursauter : "On se noie, on se noie". Nous sommes piégés dans les eaux entre Poli et Pitchoumba. Une pluie torrentielle s'était abattue et avait coupé la route en deux, d’ailleurs la pluie continuait, le courant d'eau était violent et alimenté par des eaux qui dégoulinaient de toutes parts des chaines montagneuses d'Alantika. Le Véhicule dans lequel se trouvait le Président Maurice Kamto et qui nous suivait de prêt était aussi dans l'eau.

À notre droite c'était la chaîne montagneuse Alantika et à gauche un incroyable ravin. Le courant nous entraînait de la droite vers la gauche pour nous jeter dans le ravin. Zamboue Pascal avait disparu sous les eaux au point où le défunt Christophe Kamdem s'était exclamé : Mon Dieu ! c'est fini pour Zamboue, nous l'avons perdu.

Il se trouve que la noyade à laquelle nous avons échappé était tout de même étrange. Il se trouve que le courant d'eau au milieu de la route était un peu trop fort pour être naturel. J'ai souvent raconté cette histoire mais je pense que je vais finir par coucher cela dans un livre, pour l'histoire et pour la postérité. Il se trouve donc que la veille de cet événement, un certain grand maître de l’ordre de Malte, Fra’ Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto avait foulé du pied le sol Camerounais. Pour quelle mission ? Je ne saurais vous répondre de manière très exacte mais ce dont je suis certain et pour lequel je me prononce de manière sentencieuse, c'est qu'il y a eu dans ce cours d'eau, cette nuit, dans la nuit noire un violent combat entre les forces du mal et l'espoir du peuple Camerounais que j'ai nommé Maurice KAMTO. Le pouvoir a une dose énigmatique et même mystique, je l'ai perçu et je l'ai ressenti cette nuit. Vous pouvez ne pas y croire mais j'y crois fermement.

Le Véhicule dans lequel se trouve le Président Murice Kamto qui nous suivait de prêt est aussi dans l'eau mais ne peut ni reculer, ni avancer.
j'aurai exactement dix secondes pour attacher mes smartphones dans une écaille et les jeter dans mon fayoteur et nous sortirons tous par les ouvertures des vitres qui étaient rabaissées. Nous nous placerons du coté du véhicule qui fait face au violent courant d'eau pour opposer une résistance et sauver le véhicule. Nous nous encourageons ainsi mutuellement et parviendrons à sortir notre véhicule de l'eau.

Au pas de course il faut sortir le véhicule du Président. Le Coordonnateur Zamboue et le SG perdront équilibre à deux reprises et se retrouverons tête sous l'eau, dans le véhicule du Président c'est le silence total, tous observent, médusés et ne peuvent rien faire. Nous parviendrons finalement au niveau du véhicule et sortirons tout ce que nous avons dans nos tripes pour faire reculer le véhicule du Président dans lequel l'eau est déjà au niveau du volant.

nous parviendrons à faire reculer le véhicule sur les terres.
Nous pouvons désormais ouvrir les portières pour libérer l’eau et comme si c'était une décision collective d'observer une minute de silence, un calme ???? de cimetière règne, personne n'en revient.
Nous resterons sur place pendant 1h le temps pour que le courant d'eau baisse.
Le courant d’eau a baissé mais Fichtre! la voiture ne démarre plus. Nous allons "pousser et Tchouquer". Le Président MK lui-même est sorti pour pousser contre notre volonté.

S'il vous plait Monsieur le Président, ne descendez pas, nous sommes vos soldats, lui lancerons nous unanimement mais il nous opposera en réponse " à l'étape où nous nous sommes rendus, il n'y a pas de Président qui tienne”.
Après plusieurs tentatives dans ce milieu où il n'y a aucune maison à portée de vue et où le réseau téléphonique est quasi inexistant, le véhicule dont le moteur est diesel démarrera finalement. Nous prions le Président de prendre place à bord du véhicule mais il s’y opposera une fois de plus et traversera le courant à pieds Tchoup-Tchoup-tchoup jusqu’à l’autre rive. Le chauffeur restera donc seul dans le véhicule que nous accompagnerons à la traversée du courant qui reste tout de même menaçant.

Une fois de l'autre côté, nous nous livrons au même exercice avec l'autre véhicule que nenni, il ne démarrera pas. Le Régional Ouest demontera sa batterie pour la donner à l'autre conducteur afin qu'il essaye à nouveau de démarrer : noooon, ce véhicule ne démarrera pas et le conducteur remettra la batterie empruntée.

La batterie une fois remontée, Christophe Kamdem démarre vrouuuuuuuup !!! Oups son véhicule ne démarre plus. Le conducteur de l'autre véhicule culpabilise, mais c'est ensemble que nous disons tous "tout ce que Dieu fait est bon" même si pour moi personnellement heinn, vrai vrai le tour ci, ce n'était pas bon, il faut tout même trouver les mots pour s’encourager.
C'est reparti : 1,2,3 grudjeee, djé,
1,2,3 grudjeee, djé,
1,2,3 grudjeee, djé, nooor, la voiture de Christophe Kamdem ne démarre plus. Nous prendrons place à bord et tandis que les uns commentent l'actualité, d'autres comme moi somnolent.

Il est 1h37 lorsque le bruit du moteur me réveille, le Régional CK a à nouveau essayé et le moteur a démarré. L'autre conducteur qui a pu trouver une position où il y’a le réseau et passer un coup de fil à Poli pour qu'on vienne le chercher nous prie de partir car il est du coin et y'a pas d'inquiétude.
Nous allons rouler pendant trente minutes, et aidés par un jeune homme qui nous fait des jeux de lumière avec sa torche pour nous signaler un danger, nous nous arrêterons net devant un autre cours d'eau plus violent que le précédent duquel nous nous sommes extirpés de justesse. Il est 2h10.

Nous passerons la nuit dans le véhicule pour attendre que le courant baisse à cet endroit réputé être le siège des coupeurs de route. Il est 5h lorsque nous décidons de traverser car le courant a baissé…"