Paul Biya a déclaré que « l’incident d’Eseka est l’un des plus tragiques dans l’histoire de notre pays ». Nous ne pouvons pas laisser passer un mensonge aussi outrageant et outrageux, car depuis son accession au pouvoir, le Cameroun vibre au rythme des tragédies avec un bilan génocidaire.
L’histoire tragique du Cameroun commence le 06 Avril 1984
Cette année-là, à la faveur d’un coup d’Etat manqué, plus de 1200 camerounais sont tués. En 1988 soit 4 ans plus tard, le pays vit sa plus terrible catastrophe naturelle ; environs 2000 morts au Lac Nyoss à Bamenda. Un record certes jamais atteint, mais qui ne sera qu’une goutte d’eau voulant remplir le vase.
Villes Mortes
Dès la décennie 1990, année de l’avènement du multipartisme et de la libération de la presse, un peu plus de 400 morts sont enregistrés pendant les villes mortes.
En février 1998, 235 personnes trouvent la mort dans la catastrophe ferroviaire de Nsam Efoulan.
En février 2000, pres de 1000 camerounais sont exécutés sans jugement. Durant la même période alors que le peuple espère que l’avènement du nouveau millénaire apportera un repis des séries noirs, ce sont les accidents de circulation qui imposent leur dictat. La colère de DIEU re-décent sur le Cameroun. En 2003 dans un accident sur la route Douala -Yaoundé au lieu-dit Ebombé, 32 morts sont sur le carreau. Va s’en suivre une période de séries noirs ou le peuple ramasse ses morts à la pelle sur les pistes faisant office de route.
En 2007, la catastrophe aérienne de Douala laisse dans la mangrove de Mbanga Mpongo 114 vies humaines de nationalités diverses. Nous sommes précisément le 05 Mai. Au mois de Novembre de la même année, une collision entre 2 trains dans la banlieue de Ngomo ôte la vie à 37 pauvres camerounais. Un mois après, c’est-à-dire en décembre, sur la route Douala-Bafoussam non loin de Njombé Penja, 32 personnes sont arrachées à la vie.
En février 2008, à peine avoir pleuré les morts de 2007, les émeutes de la faim secouent le Cameroun. Le nombre de décès exact reste toujours un mystère mais, il oscille entre 40 et 150. En 2009, encore et toujours sur la route d’Edéa à un jet de pierre de Boum Nyebel, 20 morts sont enregistrés dans un accident de circulation parmi eux, deux hauts commis de l’Etat.
Nous voici donc en 2010 ; et le Cameroun continu sa marche vers le gouffre infernal. Le marché Congo de Douala l’un des plus importants de la sous-région Afrique Centrale donne le coup d’envoi d’une série des incendies des marchés. Va s’ensuivre celui de Mokolo à Yaoundé avec le dernier en date, celui de Bonamoussadi à Douala survenu le 24 Novembre 2010. C’est au total plus de 20 marchés importants à travers la République qui ont déjà volés en fumé.
Lundi 8 mars 2010, un bateau reliant le Cameroun au Nigeria fait naufrage au large de Limbé (sud-ouest camerounais), provoquant la mort de neuf personnes alors que 15 sont portées disparues. Le Jeudi 22 juillet, des violents orages ont lieu dans un village de l’arrondissement de Maga (extrême-Nord), 30 morts. Le 22 novembre, un hélicoptère de type Bell 412 de l’armée camerounaise qui avait à son bord 5 personnes va s’écrasé à 15 km à vol d’oiseau de Yaoundé, faisant 4 morts.
La série noire va se poursuivre avec le choléra qui à son tour va décimer les Camerounais. Le 06 mai de la même année, un premier cas est signalé à l’extrême nord et durant près de 4 mois, les chiffres officiels font état de 600 morts. Septembre, les accidents de circulation reprennent droit de cité. En l’espace d’une semaine, 03 accidents sont enregistrés sur la nationale N°3 Yaoundé-Douala. Dans la localité de Ngwei non loin de Puma, on enregistre 5 morts le 07 sept 2010. Le 13 Sept à Mapubi à 40km d’Edéa, 06 morts. Le lendemain 14 sept à Nkozoa sur la nationale n° 4 Yaoundé- Bafoussam, 04 personnes laissées sur le carreau. Le 19 sept, à la sortie de Douala à destination de Bafoussam, un nouvel accident envoie dans les cercueils 04 vies.
Va s’ensuivre la période des grandes inondations avec la plus importante qui aura lieu le 23 aout 2012 dans le mayo Tsanaga et du Diamare dans l’extrême Nord du pays. Les sources officielles parlent de 20 morts et plus de 50.000 victimes. La dernière en date a eu lieu le 25 juin 2016 à Douala arrachant un enfant de deux ans à la vie.
Boko Haram
19 février 2013, Boko Haram fait son entrée dans la course avec le kidnapping de la famille Moulin-Fournier, enlevée dans la localité de Dabanga, à quatre-vingts kilomètres de Kousséri, le prêtre français Georges Vandenbeusch, enlevé à Nguetchéwé le 14 novembre 2013, n’a pas mis fin à la série. Début avril 2014, les pères Gianantonio Allegri, Giampaolo Marta et la sœur Gilberte Bussière sont capturés avec le chef traditionnel du village de Goumouldi, qu’on retrouvera égorgé au Nigeria. La nuit du 16 au 17 mai, dix ressortissants chinois disparaissent à Waza.
Le dimanche 27 juillet, la ville de Kolofata fait l’objet d’un assaut spectaculaire au cours duquel sont enlevés l’épouse du vice-premier ministre Amadou Ali, sa belle-sœur, le maire et le Lamido de Kolofata M. Seini Boukar Lamine, son épouse, six de leurs enfants et plusieurs autres membres de la famille.
L’armée camerounaise et Boko Haram s’affrontent pour la première fois le 2 mars 2014, lors d’un combat à Fotokol. Le 18 janvier 2015, Boko Haram enlève 60 personnes dans l’arrondissement de Mokolo, à l’extrême-nord du Cameroun. Le lendemain, l’armée camerounaise libère 24 otages parmi les 60 enlevés de la veille.
A ce jour, Boko Haram continue de multiplier les attaques meurtrières dans la région de l’Extrême-Nord et le bilan du gouvernement camerounais fait état de près de 1200 personnes tuées, dont plus de 1000 civils.
Le 21 octobre 2016, pendant que la route continue d’endeuiller les familles (avec la coupure spectaculaire de l’axe Douala-Yaoundé précisément à une soixantaine de kilomètres après Boumnyebel), un accident de train a lieu le même jour à Eseka. Le bilan exact n’est pas encore connu, on avance les chiffres de 60 à 300 morts…
Au regard de ce qui vient d’être évoqué, les experts n’ont pas manqué de s’étonner sur cette recrudescence des accidents de circulation. Le Burkinabé SIDIKE SIDIBE expert en transport et sécurité routière, affirme que le Cameroun possède l’une des accidentalités les plus meurtrière du continent Africain.
Les statistiques officielles sont nocives et atroces. Environs 10.000 personnes meurent chaque année des suites d’accidents de circulation au Cameroun, donc plus de 1200 sur l’axe Yaoundé- Douala, presque autant sur l’axe Yaoundé-Bafoussam faisant de ces axes le triangle de la mort.
Autant de faits macabres qui démontrent clairement que l’établissement de l’acte de décès du Cameroun n’est pas loin.
Devons-nous parler des signes du temps ou de la fin des temps ?
Quoi qu’il en soit et comme disait Charles Ateba Eyene de regrettée mémoire, le Cameroun est gouverné par Lucifer et si on n’y prend garde, nous y passerons tous…