Opinions of Monday, 20 February 2017

Auteur: Léon Tuam

APE: les raisons de la trahison de Paul Biya

Paul Biya ne songe ni libérer son pays ni le voir libéré Paul Biya ne songe ni libérer son pays ni le voir libéré

Depuis la signature des Accords de Partenariat Economique (APE) avec l’UE, pas un jour ne passe sans que la rue et l’intellectuel camerounais se demandent pourquoi Monsieur Biya a signé ces APE qui figurent un coup assassin à l’économie du pays encore très fragile ou quasi inexistance.


C’est une question qui continue de triturer et subjuguer les consciences dans ce pays où l’écrasante majorité des populations savent par qui, pourquoi et comment elles sont dans les chaînes et comment se libérer, mais qui toujours ont sur leur chemin leurs propres dirigeants-valets, prêts à les écraser.


La face immonde de la gourmandise explique tout ici. Après 34 ans de pouvoir au bilan très sombre comme président de son pays, Paul Biya ne songe ni libérer son pays ni le voir libéré. Plus il livre le pays aux pilleurs nationaux et internationaux, au népotisme et à la corruption, plus il brûle de s’y éterniser.


A la promesse qu’il aura le choix en 2018 entre se refaire « élire » à la présidentielle avec le soutien total de l’EU, ou présenter un candidat de son choix qui en sera reconnu vainqueur, Paul Biya signa les APE contre toute attente et malgré les analyses, critiques et positions largement défavorables.


Quelques têtes du dernier Cercle qui l’entoure savent que c’en est la raison. Les gens comme Bolloré ou l’ancien ambassadeur de la France au Cameroun, Yvon Omnès, détiennent aussi le secret. Les traîtres du dernier Cercle qui ont ce secret nourrissent chacun l’espoir de venir après Paul Biya. Voilà le caché !


Gardant à l’esprit tous ses crimes contre le peuple camerounais et sachant qu’on ne les lui pardonnera pas facilement, la tentation et les chances que Biya aille au-delà de 2018 sont grandes, tout comme celles de choisir un dauphin sûr qui après lui devrait continuer à vouloir garder le peuple dans les chaînes.


Les vrais patriotes et souverainistes camerounais voient donc que rien ne leur tombera du ciel. L’ennemi extérieur sait pertinemment qu’un Cameroun libéré et libre ouvre la porte aux cascades de défaites en Afrique francophone pour lui, et ne ménagera aucun effort pour conserver sa domination. Faisons gaffe !