Le tribunal a rouvert la procédure dans l’affaire CNPS/Engo, le mercredi 25 novembre 2015. 18 mois après sa mise en liberté, l’ancien Directeur général de la CNPS est toujours interdit de sortie du pays. Il était question de statuer sur l’arrêt avant dire-droit (ADD) du 7 mai 2014 qui accordait l’ordonnance de la mainlevée du 15 février 2005 qui avait permis à Pierre Désiré Engo de recouvrir sa liberté.
D’après Me Emmanuel Ongolo Foé, avocat de l’accusé, la commission rogatoire actuellement en France ne produira aucun résultat. Pour lui, les 25 milliards de FCFA qu’auraient détourné son client, n’ont jamais quitté la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA). Au terme de l’opération de la commission Bancaire d’afrique Centrale COBAC du 24 mars 2006, il avait été démontré que «les titres de créance sus évoqués n’avaient jamais été mutés à la CAA», apprend-on des colonnes du Quotidien Emergence du jeudi 26 novembre 2015. Selon l’avocat, il est inutile d’envoyer des gens à Paris.
La défense et le Ministère public ont eu des échanges très peu cordiaux au sujet de l'ADD du 7 mai 2014. Le représentant du parquet général a demandé un renvoi de la cause à six mois aux fins d’attendre des compléments d’information. Cette procédure a été appelée devant le TCS le 17 mars 2014 par ordonnance du renvoie le 21 aout 2012 du tribunal de grande instance du Mfoundi.
Pierre Désiré Engo avait été renvoyé devant le juge pour répondre des faits de détournement de deniers publics du montant de 25 milliards de FCFA un compte ouvert dans les cahiers de la banque Crédit Lyonnais (CL) de Paris. En mars 2001, le parquet de Paris avait alors chargé le Capitaine P. Boiset de s’assurer de l’existence de cette somme. En 2001 l’accusé avait écrit au Directeur général du CL aux mêmes fins. D’après La Nouvelle Expression du jeudi 26 novembre 2015, le 26 septembre 2012, le Tribunal de Grande Instance de Paris charge ensuite le Capitaine français Gérard de vérifier les origines des modalités de transfert dans la banque.
Le président du jury Francis Moukoury a indiqué qu’il se prononcera sur les deux demandes de la défense, sur la levée de l’interdiction de sortie du territoire, et sur la commission rogatoire. Le rapport de la commission rogatoire sur le supplément d’information est encore attendu.