Opinions of Wednesday, 29 November 2017
Auteur: camer.be
Après une suspension qui devait s’étaler sur trois mois, la compagnie de voyage interurbain General Express Voyages est à nouveau autorisée à reprendre ses activités de transport. En effet, un communiqué signé hier par le ministre des Transports (Mint), Edgard Alain Mebe Ngo’o, réduit « à titre exceptionnel » la durée de la sanction prise à son encontre le 25 octobre dernier de trois mois à un mois. Une décision qui, d’après Elie Fokou Ngnintedem, promoteur de cette compagnie, vient mettre un terme à la rude épreuve que l’agence a traversée durant sa suspension.
« Nous avons pu traverser cette épreuve et, par la grâce de Dieu, nous la surmontons », se félicite-t-il. A en croire le communiqué du ministre, la réduction de la sanction de General Express Voyages fait suite à l’attitude que ses responsables ont adoptée après sa suspension et l’audit qui a été réalisé dans les différents terminaux de ladite agence de voyage. Un audit qui a permis de relever plusieurs insuffisances que les responsables se sont attelés à réparer.
« Considérant l’adhésion et la coopération dont a fait preuve ladite compagnie de transport interurbain suite à la mesure de suspension prise à son encontre le 25 octobre dernier, et à la mise en œuvre effective des mesures correctives résultant de l’audit, (…), autorise par la présente, la compagnie de transport interurbain General Express Voyages à reprendre ses activités à compter de la date de signature du présent communiqué », peut-on lire sur la note du Mintransports.
Dans les faits, Elie Fokou Ngnintedem, promoteur de la compagnie de transport, explique que le rapport de l’audit a relevé des insuffisances administratives, notamment au niveau des exploitations des terminaux. Comme mesures correctives prises pour y remédier, « nous avons rénové les exploitations des terminaux, nous avons affilié à la Caisse nationale de prévoyance sociale ceux de nos employés qui ne l’étaient pas encore. Nous avons également pris du temps pour recycler nos chauffeurs et entretenir nos véhicules », explique le promoteur, qui se réjouit par ailleurs du fait que sa compagnie va reprendre ses activités dès demain comme un nouveau-né.
Rétropédalage
Pour mémoire, la suspension de General Express Voyages de toute activité de transport remonte au 25 octobre dernier. Elle avait été prise suite à un accident mortel survenu le 23 octobre sur l’axe Douala-Yaoundé. Le conducteur du bus immatriculé CE 370 Gp appartenant à cette compagnie était, selon le ministre des Transports, à l’origine du drame qui avait fait 14 morts et des dizaines de blessés entre Boumnyebel et Sombo, sur la nationale n°3. D’où le retrait de son permis de conduire pour une période d’un an.
L’accident impliquait également trois autres véhicules, notamment un camion grumier transportant des billes de bois et deux semi-remorques. Président exécutif de l’ONG Sécuroute, Martial Manfred Missimikim dit ne pas se féliciter du rétropédalage d’Edgard Alain Mebe Ngo’o sur l’affaire General Express, même s’il se soumet à la décision gouvernementale. Il relève néanmoins qu’il y avait le souci de maintenir l’offre de transport.
« General Express a une flotte de plus de 200 bus et sa suspension a déséquilibré l’offre, favorisant ainsi le renchérissement des coûts du transport et la bonne santé du transport clandestin. Cette agence a fait amende honorable en palliant ses insuffisances. Plus globalement, il y a eu une nette amélioration du fonctionnement des agences de voyage depuis la suspension de General Express », estime l’expert en sécurité routière.