La situation de notre mère affectueusement surnommée « maman Pilon », nous interpelle. Les révélations faites par cette dame concernant ses enfants qui ont été chassés des écoles catholiques, la perte de son espace de commerce, la confiscation de son terrain ne sont que le résultat de la méchanceté du système illégitime qui se réjouit des souffrances de nos pauvres populations et surtout de ceux qui ont pris sur eux d'assumer leur soutien au président Maurice Kamto. Il est important de le savoir aujourd'hui.
Que tous les ressortissants du Centre et du Sud qui apportent leur soutien au leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) sont persona non grata dans nos familles ou aux yeux de ceux qui disent gouverner le Cameroun. Je puis vous dire avec certitude et sans langue de bois, que depuis la crise post-électorale d'octobre 2018, beaucoup de personnes issues de ces régions sont victimes de méchanceté de la part de certaines personnes qui disent défendre les intérêts des fils et filles de cette contrée.
En effet, tous ceux qui ne veulent pas faire allégeance au système illégitime doivent payer de leur soutien au MRC et à son leader. C'est là tout le sens de cette tribune. Pour soutenir les déclarations de « maman Pilon », je dois avouer que pendant mon séjour jour à la prison Centrale de Kondegui, j'ai vu l'animosité avec laquelle nos frères anglophones regardent ceux qui sont considérés comme les affidés du Pouvoir en place au « Quartier 3 » où la majorité de nos concitoyens qu'on appelle les Ambazonniens. Lorsqu’un petit problème déclenche là-bas, soit contre un ressortissant Beti, immédiatement vous êtes considéré comme le frère de Paul Biya.
« Maman Pilon » paye donc là son engagement honnête dans le combat pour le changement et ces gens. C’est le prix à payer lorsque tu as choisi de rester digne. Je dirais à ma mère « Pilon » d'être forte, de garder espoir parce que Maurice Kamto est l'homme de la situation ; il va nous redonner notre dignité. Toutes les humiliations dont nous avons été victimes seront réparées tôt ou tard. J'ai foi en cela. Quel que soit la durée de la nuit, le jour finit toujours par se lever. Cela me rappelle mon histoire.
J’ai retrouvé ma liberté depuis le vendredi 27 mai 2022. Jour où mon mandat de dépôt avait été signé. J’ai assumé mes conditions pendant deux ans. Je suis restée moi-même malgré les menaces du régime génocidaires. Malgré l’espionnage monté par les services de sécurité. J’ai été torturé à mort pour que je livre le nom de Maurice Kamto, le président élu. J’ai dit non. J’ai subi les coups des poings. J’ai été humilié. J’ai été déshumanisé pendant ce temps à la sécurité militaire par les hommes de Joël Émile Bamkoui en sa présence. Et m’a fait comprendre qu’il pouvait me tuer et faire le rapport que l’opération s’est mal passé. J’ai assumé. Aujourd’hui je suis libre dans ma tête. Dieu a été à mon secours pendant tout ce temps. Ils m’ont même attribué une fameuse lettre que j’aurai écrite à un président de parti politique au nom de Paul Biya qui usurpe le pouvoir illégalement.
Rien ne pourra me faire changer mes convictions. Ils m’ont pris deux ans de ma vie. Aujourd’hui Dieu merci, je suis sorti vivant. J’ai pris mes responsabilités. Je les assumés fièrement avec beaucoup d’intérêt. J’assume mon soutien aux autres combattants qui sont encore détenus arbitrairement dans les geôles infestes du pays de Paul Biya, le tyran. Je reste dans ma logique de voir un Cameroun nouveau avec des personnes qui peuvent nous donner de l’eau potable, les bonnes route, les bons hôpitaux, les universités de qualité. Pour le reste, mon esprit reste le même. Que Dieu tout puissant bénisse le Cameroun!