Opinions of Sunday, 19 August 2018

Auteur: Laziz Nchare

Ambazonie - élection: ces journalistes de Paul Biya experts en ‘fake news’

Les élections au Cameroun auront lieu le 7 octobre 2018. Les élections au Cameroun auront lieu le 7 octobre 2018.

Le métier du journalisme est le plus beau métier au monde. J’ai toujours rêvé d’être journaliste, mais quand j’observe la corruption et la prostitution rétrograde de la majorité de nos journalistes au Cameroun, j’ai envie de vomir. Le rôle du journaliste est celui d’information impartiale du peuple Camerounais. Curieusement, nos journalistes sont devenus des journalistes d’opinions favorables au régime RDPC. On a l’impression, que nos journalistes prennent les ordres du Ministre de la Communication et se permettent de cirer le pouvoir dans le sens du poil, sand dire la vérité. La crise anglophone n’est pas couverte. Les gens meurent dans un silence honteux. La CRTV n’est qu’un instrument de propagande où le gouvernement fait intervenir ses griots à tour de rôle pour mentir comme des schizophrènes. Or c’est le reportage honnête et impartial, la couverture de cette honteuse guerre qui a le potentiel de retourner le public contre la guerre. Durant la guerre du Vietnam, ce sont les journalistes Américains qui ont mis fin à la guerre.

Le Cameroun est dans l’impasse politique à cause de nos journalistes très corrompus. Durant les années de braises, la coordination des partis de l’opposition dirigée par les Ndam Njoya, Fru Ndi, Samuel Eboua, Bello Bouba avait réduit le RDPC à sa juste valeur, moins de 35%. Curieusement, nos journalistes ont continué à faire écho plutôt d’une urgence d’une « coalition de l’opposition » qu’ils brandissaient comme une panacée pour arriver à renverser un RDPC qui pesait moins de 40% de l’électorat. Pourtant nous sommes dans un code électoral qui requiert la majorité relative pour gagner les présidentielles.

En 2018, le RDPC n’a aucun bilan, mais des analystes politiques ridicules continuent à exiger une coalition comme condition pour battre un dictateur qui a plongé le Cameroun dans le chaos. Je dirais tout simplement que nos journalistes réfléchissent malheureusement avec le tibia. Si non, veulent- ils nous faire croire que les Camerounais sont si stupides pour ne pas choisir eux même le meilleur espoir de tout le pays? Voilà un pays où la corruption est devenue un virus qui détruit tout sur son passage. Même dans nos familles, si vous envoyez votre propre enfant à la boutique acheter du pain avec 1000 francs CFA, il ne vous ramènera plus la différence. Les mentalités comme ça ne peuvent être combattues si on a des journalistes complaisants qui émargent chez le ministre de le Communication le plus malhonnête de toute l’histoire de notre pays, pour traiter la vérité de « fake news » et passer leurs « fake news » d’informations gouvernementales.

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Le scandale de la vidéo des massacres des jeunes femmes et leurs enfants a mis à nue ce complot contre la vérité de la part du régime Biya. Les mêmes mercenaires du micro préparent déjà les esprits pour camoufler le hold up électoral de Biya sous le fallacieux prétexte du fait que l’opposition n’a pas trouvé un candidat unique, donc l’opposition a échoué. Ce cirque est si stupide qu’il ne fait plus rire les plus lucides. Biya ne peut plus gagner plus de 30% de votes avec son bilan et la guerre qui ravage le pays. Il est devenu un danger pour la paix à 86 ans dont 36 au pouvoir.

C’est au peuple de se mobiliser pour mettre fin au règne du RDPC. Et ce peuple n’a pas besoin de coalition pour cela. Nous demandons à nos journalistes de faire preuve de patriotisme et de cesser de demeurer esclaves du régime dans ses nombreuses déceptions du peuple averti. Un autre Cameroun est possible, pourvu que chacun dise sa part de vérité.

Vivement que la paix revienne au Cameroun. Et cela commence par le respect de la vérité.