Dans un Tweet il y a quelques heures, l'ancien secrétaire d'Etat américain chargé de l'Afrique, Tibor Nagy, l'accord militaire entre la Russie et le régime de Paul Biya vise exclusivement à rayer de la carte du Cameroun, les sécessionistes ambazoniens. Tibor Nagy n'est pas le seul à penser la même chose. Le journaliste d'investigation, Michel Biem Tong est du même avis. Dans une tribune publiée dans la foulée, il donne les raisons qui ont poussé le régime Biya à faire recours aux soldats de Poutine.

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"Lorsque le pouvoir Biya s’accroche à la Russie ???????? de Vladimir Poutine comme son dernier espoir face aux guérilleros ambazoniens, quitte à s’aliéner les États-Unis et surtout la France (ancienne colonie), c’est que l’heure est grave.

Si Biya compte désormais sur la Russie pour écraser la révolte armée des indépendantistes anglophones, c’est que :

- Les forces de défense du Cameroun sont à bout,

- Les faux groupes ambazoniens créés par le pouvoir en place ne font plus l’affaire,

- La division des populations entre ceux du « Nord-Ouest» et ceux du « Sud-Ouest » a montré toutes ces limites,

- Faire attaquer écoles, hôpitaux et églises par des agents secrets aux fins d’imputer ces actes à l’ennemi n’emballe plus grand monde,

- Les Ambazonia Defence Forces, milice du pouvoir en place, ne font pas le poids?

- Infiltrer le mouvement indépendantiste anglophone au point de le diviser en factions rivales n’a non plus rien donné…

Le pouvoir Biya a donc abattu toutes ses cartes pour vaincre les résistants ambazoniens. Même celle russe ne donnera rien tant que les autorités camerounaises ne participent pas à des négociations de sortie de crise avec le gouvernement intérimaire ambazonien dirigé par Samuel Sako Ikome".