Opinions of Thursday, 6 August 2015

Auteur: Salihou soulé à betchem

Anatole Mvena: L’alternance au Cameroun ne passera pas par les armes

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Dans une énième de ses sorties médiatiques, Anatole Mvena, patriarche du quartier Congo à Douala et très actif retraité de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), tance tous ceux qui voguent à contre courant des idéaux de paix et de développement du président Paul Biya, non sans leur garantir que l’alternance se passera sans heurts.

Soutenus par les médias français qui ruent régulièrement dans les brancards, certains camerounais ont décidé de faire de l’âge du président Paul Biya, leur unique cheval de bataille politique. Prenant la pauvreté et la misère ambiante au Cameroun, ces contempteurs du chef de l’Etat trouvent aussi en certains ministres « pickpockets » des complices tacites qui ne disent pas leurs noms. « Depuis un certain temps, certains camerounais contestent la longévité de Biya au pouvoir.

Pendant que Son excellence le président Biya s’emploie à nous assurer la stabilité, la plupart de ses ministres sabotent la politique de rigueur et de moralisation qui a été initiée depuis 1982, une politique qui aurait pu élever le niveau de développement du Cameroun. A travers les multiples détournements des ministres, qu’on peut comparer à une manière de repousser le président Biya, lui pourtant se révèle comme un patriote inconditionnel. »

L’occasion de la visite du président Français François Hollande au Cameroun ayant permis de clarifier les choses, Anatole Mvena monte alors au créneau pour appeler ses compatriotes à cesser de prendre des vessies pour des lanternes. « C’est pour cela qu’en ma qualité de président d’Asnatredep, je vous convie à vous inscrire massivement sur les listes électorales, afin de procéder, une fois de plus, à un changement sans effusion de sang. Car, la venue du président Biya ressemble étrangement à la venue d’Isaak, voulue par Dieu. Par conséquent, il faut s’attendre à un changement de régime sans heurts, sans violence. »

En effet certains Camerounais ont toujours cru que Paul Biya était au pouvoir grâce à la volonté de la France et espéraient donc arriver à convaincre cette France de mettre un terme au règne du Renouveau. Malheureusement pour tous ces derniers, la dernière brève visite de Hollande dans le Triangle national a apporté la preuve que le président Biya s’est libéré depuis très longtemps de la tutelle française et menait le bateau Cameroun selon sa volonté, selon sa clairvoyance.

Il rappelle alors que Paul Biya se fiche des président français, depuis fort longtemps,plus précisément depuis qu’en Allemagne en 1992, il a déclaré que « le Cameroun n’est la chasse gardée de personne ». Du point de vue d’Anatole Mvena, cette déclaration du président Biya participait à faire « comprendre que le Cameroun est désormais un pays libre, capable de signer un partenariat économique avec tous les pays du monde qui le souhaiteraient, sans qu’il ait à demander une autorisation spéciale ».

Dans le même ordre d’idée, sa récente réaction s’agissant de Me Yen Eyoum est de nature à faire comprendre que Yaoundé ne prends pas ses ordres à Paris, « surtout lorsqu’il s’agit d’appliquer la politique de la rigueur et de moralisation qui doit combattre la corruption. Il n’est donc pas question d’obéir au doigt et à l’oeil, face à ces manoeuvre dilatoire d’un président français ».

Aussi M. Mvena regrette la mauvaise foi de certains de ses compatriotes qui n’ont retenu que des réponses voilées du président Biya, des réponses qu’ils exagèrent en déformant les mots utilisés véritablement par Son excellence Paul Biya. Au lieu de reprendre la phrase de Biya : « Au Cameroun, ne reste pas au pouvoir, qui veut, mais qui peut » ; les camerounais clament partout que Paul Biya a dit «Au Cameroun n’arrive pas au pouvoir qui veut, mais qui peut ».

Le grand notable et patriarche au quartier Congo, originaire de Bandja sur les hautes terres de l’Ouest du Cameroun, convie donc une fois de plus ses compatriotes à cesser de mettre de l’eau au moulin des occidentaux qui ne sont pas à une traitrise voire près. En effet il soutient que ce sont les blancs qui ont crucifié Jésus.

« Aucun nègre n’a participé à cette oeuvre macabre de l’assassinat de Jésus ». Aussi appelle-t-il tous les Camerounais à s’employer « à construire une société homogène, pacifique, tous unis derrière celui qui nous conduit en ce moment, et qui n’est plus un pantin à la merci des occidentaux ».

L’inscription de tous sur les listes électorales qu’il prône de toutes ses forces est, selon lui, le chemin idoine pour réaliser au Cameroun, une alternance sans effusion de sang. C’est pourquoi le patriarche Mvena conscientise tous les camerounais pour que tous apportent leur pierre à l’édification de « notre démocratie pacifique, sans avoir à imiter les grande démocraties européennes ou américaines avec les grands électeurs, car nul n’est grand devant Dieu ».