Chers compatriotes, ce jour vendredi le 27 novembre 2015, à 12 heures du Cameroun, je vous appel à un sursaut citoyen. Entre 18 000 et 25 000 morts déjà depuis le début des attentats dans notre pays. Chacune de ces vies nous interpellent au-delà de l’ethnie, de la religion, des chapelles politiques, pauvres, riches, citadins ou villageois ou de la distance qui nous séparent. Nous sommes tous Maroua, Fotokol, Mora, etc.

Les attentats terroristes perpétrés contre nos populations sont encore plus retentissants parce que nous souffrons de l’indifférence, de l’éloignement, quand Maroua pleure, Yaoundé et Douala danse, Bafoussan, Bamenda, et même Ngaoundéré à côté ne se pose pas de question.

Le Cameroun, c’est un tout, c’est un lien originel entre toutes les populations, entre toutes les religions. J’appelle à une révolution de nos attitudes, à un réveil de sentiment, de la Fraternité, de la Fermeté dans la lutte, de la Disponibilité pour l’autre. Oui la Nation nous appelle, le pays en danger nous interpelle.

Oui avec tous les mouvements, toutes les associations, sur les réseaux sociaux qui appellent à cette minute de silence, soyons citoyen voilà pourquoi je m’associe à cette initiative, que j’appelle main sur le cœur à nous mettre debout car c’est debout que le Cameroun est fort, c’est dans la resistance collective que nous donnons forme à nos institutions que nous dotons notre pays d’une Ame, souffle insufflé par les pères fondateurs, Martin Paul Samba, Ruben Um Nyobè, Félix Roland Moumié, Ossendé Afana.

Prenons date avec l’histoire pour barrer la route au terrorisme, prenons date pour que demain, nous léguions à nos enfants un pays debout. Chers compatriotes, dans les quatre coins du pays, dans les quatre vents du monde, une Nation n’est grande que quand elle sait faire face. Le courage, le nôtre est une source d’énergie pour notre flore, pour notre faune, pour nos institutions. Notre Nation n’est pas faible, le Cameroun, le peuple Camerounais sont debout.