Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, le Dr Modestine Yonzou a partagé avec les Camerounais, comment elle aurait été harcelée par des Camerounais, notamment ceux qui sont de la tribu Bamiléké comme elle.

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"Pour rappel, j’ai commencé à combattre le régime du président Paul Biya au Cameroun, ma vingtaine à peine entamée. J’ai ainsi été la seule fille leader de la grève estudiantine à l’université de Yaoundé I en 2005 avec 5 jours de grève de la faim couchée sur un carton devant l’amphi 300. J’ai été bastonnée et plongée 3 jours dans le coma. Il convient au demeurant de préciser que Kamto était vice ministre de la Justice de Paul Biya à cette époque quand j’ai failli perdre ma vie dans le combat, et les dizaines de mes camarades étudiants assassinés.

Même après mon départ du Cameroun, je n’ai pas lâché le régime. J’étais l’une des activistes pour le changement les plus populaires du Cameroun, voir de l’Afrique avec des vidéos qui faisaient des millions de vues.

Pourtant, aucun Ekang n’avait jamais porté atteinte à ma dignité, mon honneur et mon intégrité morale. Si j’étais bien entendu victime des menaces, la plus part se contentaient de m’insulter sous prétexte que j’attaque leurs patriarches !

Par contre, il a juste suffit que je demande au MRC, (parti que j’ai contribué à sa construction en participant à la correction du projet politique) de changer de stratégie de combat pour voir le déluge s’abattre sur moi.
Mes propres frères Bamilekés ont ainsi décidé de m’abattre physiquement et mentalement.

-Ils ont multiplié les lives shows pour débiter sur moi les pires injures que la conscience humaine ait jamais produit et qui faisaient pâlir le diable en personne de jalousie.

-Ils ont fait des faux montages de documents pour discréditer mes diplômes.

- Ils ont monté des fausses images de nudités pour ternir mon image.

- Ils ont signalé en masse mes pages au point de me faire perdre au moins 5 pages avec chacune plusieurs centaines de milliers de fans pour me museler.

Je n’avais jamais su que mes propres frères de l’Ouest pouvaient faire montre d’un tel niveau de cruauté, pire, contre moi, leur propre sœur bamileké juste pour avoir suggéré une idée qui ne les arrangeait pas. Bien qu’ils aient réalisé avec le temps que j’avais raison sur toute la ligne, ils n’ont pour autant pas cessé de me persécuter!

À ma grande surprise, ce sont mes adversaires politiques, supporteurs du régime du président Biya qui me défendaient en estimant que même si je combat leur leader, je ne mérite pas cette cruauté que m’afflige ma propre famille politique et frères et sœurs du village.

Il convient au demeurant de préciser que je suis née et grandi dans le Centre, et avait très peu de connaissance de ma tribu d’origine.

C’est donc sur les réseaux sociaux que je découvre à mon entier dépend la face hideuse de certains de mes propres frères du village, qui sont sans pitié et capables de vous anéantir pour une simple divergence d’opinion, qui est pourtant le socle de la démocratie. Quand je pense jusqu’où ils sont capables d’aller pour détruire un être humain juste parce qu’ils ne sont pas d’accord pour ses idées, j’ai les frissons et la chair de poule.

Jenny, voyez-vous : « La méchanceté est tout simplement la faiblesse des imbéciles qui se croit fort en faisant du mal.»
En vérité en vérité je vous le dis, c’est Dieu lui-même qui a épargné notre pays de la tragédie en 2018".