Opinions of Friday, 18 August 2023

Auteur: Martin Camus Mimb

Autorité perdue : la colère de certains Présidents de clubs ne fait plus peur

Les présidents de clubs ont perdu leur autorité Les présidents de clubs ont perdu leur autorité

Sous d’autres cieux, la colère de certains Présidents de clubs qui inonde les réseaux sociaux, serait en soit un tremblement de terre. Et mon propos n’est pas de les blâmer de procéder ainsi. Mais de leur demander comment ils ont réussi à faire rire au fil des années, plutôt qu’à faire peur ?

Comment vous avez réussi à devenir des acteurs de théâtre avec le même scénario et un renouvellement des acteurs quasi ridicule ? Sous d’autres cieux à pareil moment, on discute des transferts, des nouveaux joueurs, des entraîneurs, des systèmes de jeu et des ambitions de la saison. Comment et à quel moment être Président de club est un stage préparatoire au syndicalisme? Ok. Pour ceux qui découvrent le football, ils croient assister à quelque chose d’inédit, d’unique et autre. Je suis obligé de leur rafraîchir la mémoire.

À la tête de l’ACPD (Association des Clubs de Première Division), l’ancêtre de toutes les extensions que vous avez aujourd’hui, Faustin Domkeu, oui vous avez bien entendu le même, engage les présidents dans un bras de fer d’avant saison contre Iya Mohammed alors Président de la Fecafoot. Nous sommes en 2010. Ils exigent la côte part sur l’ARGENT de la Coupe du monde. Mais le vrai objectif était de brouiller et de se frayer une place dans la nouvelle Ligue de Football Professionnelle en pleine création.

Le chantage marche, il est Vice-président nommé, es qualité, en tant que Président de Union de DOUALA. Le 7 Août 2012, Iya Mohammed le destitue de cette fonction, car ayant perdu son titre de Président de Union de DOUALA. Il se rabat dans l’ACPD et lance chaque veille de saison, la même bataille. En 2014 d’ailleurs, il réunit les clubs à DOUALA et envoie au Président Semengue, un préavis de boycott de la saison. Ils réclament l’ARGENT.

Semengue conteste la légalité de cette association, mais le même chantage est porteur, Faustin Domkeu redevient Vice-président de la ligue. En fait, Semengue le recrute à l’époque pour combattre le porte-parole des clubs, Onambele Zibi. Et lorsque Semengue rallie l’équipe de Samuel Eto’o, Faustin Domkeu est celui qui tient une réunion qui fait de lui President élu de la LFPC à la place de Semengue qu’il dit être désormais illégitime. C’est le même Semengue qu’il réclame comme par miracle ! Non, il faut arrêter la comédie.

Comment finir, sans vous rappeler la dernière pièce de théâtre jouée avec perfection par l’un des signataires des courriers en circulation. Joseph Feutcheu alors President de FC Djiko de Bandjoun, claque la porte de la LFPC en 2020, alors qu’il en était 3ème Vice-président. Ce n’est pas la démission le problème.

Ce sont les mots qu’il utilise dans son courrier. C’était le 8 octobre 2020. Il dit à Semengue:«Votre gestion durant le temps que j’ai passé à côté de vous se résume ainsi : les présidents des clubs travaillent avec acharnement pour que vous puissiez jouir de leurs récoltes. Votre amour pour les présidents des clubs est où ? Quand vous gérez les hommes, vous devez leur accorder tout votre amour, quitte à leur même votre propre ration.

Ce qui n’est pas le cas. J’ai contracté des crédits en banque pour payer les salaires de mes vigiles qui assuraient la sécurité du bâtiment de la Ligue pendant 16 mois de factures impayées pour un montant total de 7 662 000 Fcfa. Votre entourage rapproché : Domkeu Faustin et Batamak Joseph Pierre, des personnes très peu recommandables. Le premier, Domkeu fausse les matchs avec son frère qui est arbitre etc. » Aujourd’hui il est avec le même Faustin Domkeu et le même Semengue pour demander la tête du Président de la Fédération. Hallucinant.

Pas la peine de continuer à sortir les cadavres des tiroirs. Ce que les Présidents de clubs font là, c’est une technique connue dans la tactique footbalistique: La diversion et la fausse piste. Restons concentrés. Il y’a un cahier de charge qui a été présenté par la Fecafoot. Pour être enfin crédibles, il fallait montrer que vous êtes prêts à le remplir et que par principe vous ne voulez plus de cette Fecafoot.

Je vous aurais soutenu. Je vais terminer en disant à ceux qui ne connaissent pas ce milieu que vous avez un seul espoir aujourd’hui : l’intervention du gouvernement pour chercher la « solution à la crise » créée de toutes pièces. C’est la même technique que les administrateurs civils nous conseillaient à l’époque pour faire face à la machine des élections de Iya Mohammed. Ils nous disaient exactement ceci : « Nous ne pouvons pas empêcher les élections. La hiérarchie est avec eux. Créer un incident et nous allons profiter pour interdire les travaux ». Les bagarres et incendies pour bloquer les élections participaient à cela. Regardons donc par quelle porte le gouvernement va entrer. Parce que c’est le scénario prévu. Désolé mais ce cirque a trop duré.