L’ensemble du chef-lieu de région de l’ouest ne dispose que de deux blocs de béton tenant lieu de motif d’embellissement de la ville.
Un design insignifiant, des fissures prononcées, une chaux de couleur blanche qui n’a de blanc que de nom, intrigue le citoyen de la région de l’ouest qui cherche en vain le fameux monument Wanko dont on parle tant.
La chaux ainsi badigeonnée sur les différentes façades d’une masse de béton représente ici les caractéristiques dudit monument érigée au cœur de la ville de Bafoussam. Un monument muet sans aucune inscription qui ne donne pas la réelle mesure du personnage qui a joué un rôle important dans ville de Bafoussam.
Erigé depuis plusieurs décennies, étouffé par les commerçants ambulants, servant quelque fois de garage, le monument Wanko n’a aucune histoire pourtant l’homme qu’il semble incarner est chargé d’histoire.
Ce monument a régné seul pendant de très nombreuses années sur la ville de Bafoussam avant d’être rejoint par le monument du cinquantenaire des armées, construit lors de la célébration de l’évènement. Lui non plus n’est pas différent du premier, c’est-à-dire sans véritable attrait.
Pourtant les villes de Bamenda, de Yaoundé par exemple, ont été gratifiées de beaux joyaux architecturaux fait remarquer un citoyen de la ville de Bafoussam qui tient à la comparaison. Il convient de rappeler que ce monument avait été érigé jusqu’à son terme quelques jours seulement avant ladite célébration. « Tout avait été fait dans la précipitation»,commente un monsieur qui habite les environs.
D’autres citoyens encore expriment leur dégoût face une pauvreté d’imagination en matière d’érection de monuments Guimfack martine confirme « cette ville ne ressemble à rien sans monument. Alors que ces œuvres, ces reflets de la beauté du savoir des techniciens chatouillent le regard et sont chargés d’histoire chaque ville doit avoir ses monuments c’est-à-dire son histoire ». Monsieur Kokam Jean Joël Coordonnateur local à la communauté urbaine de Bafoussam.
Pour la cellule locale de suivi (dans le cadre du programme C2D, capitales régionales, coopération- France), à la question de savoir qui décide de la construction des monuments dans la ville a expliqué que « cela dépend. L’Etat peut décider, comme cela a été le cas avec le cinquantenaire des armées, ou alors cela peut dépendre du magistrat de la ville ».
Il fait également remarquer que dans la perspective de l’organisation de la CAN 2019 par le Cameroun et surtout le fait que la ville de Bafoussam a été choisie pour abritée certains matchs, la communauté urbaine a conçu un projet d’embellissement de la ville. Une série de projets va voir le jour.
On peut citer entre autres, la construction de la fontaine cascade dans la cour intérieure de l’hôtel de ville, la construction de la porte d’accueil à l’entrée nord de la ville de Bafoussam, la sculpture des lions etc. Ces projets au total vont coûter 25.044 289 FCFA. Tadefo Alexis a eu vent de cette information s’offusque davantage « fallait-il attendre l’organisation de la CAN par le Cameroun pour penser un tel projet? Ce n’est propre qu’au Cameroun ça.
Encore faut-il qu’il soit effectivement réalisé nous avons l’habitude de ces choses-là ». La ville de Bafoussam a besoin d’un souffle nouveau et d’un visage rayonnant. Par conséquent, en attendant de voir les produits de ce projet d’embellissement il est important d’être optimiste.