Le nouveau ministre de la défense séjourne depuis hier dans la poudrière de Maga et dans les autres fronts de la guerre contre Boko Haram et les rebelles centrafricains. Trois semaines après sa promotion au rang de ministre délégué à la présidence en charge de la défense, Joseph Beti Assomo a quitté Yaoundé hier lundi 26 octobre 2015, pour une tournée dans les zones de la guerre qui oppose depuis environ deux ans, le Cameroun au groupe terroriste islamique Boko Haram.

Avant de regagner la capitale politique, le successeur d’Alain Mebe Ngo’o se rendra aussi à l’Est, une région plongée dans l’insécurité à cause de son voisinage avec la République Centrafricaine, pays déchiré par une longue guerre civile. A en croire nos sources sécuritaires, le soulèvement de la population de Maga le jeudi 22 octobre 2015 contre les forces de défense et de sécurité est le principal sujet qui a motivé l’arrivée de Joseph Beti Assomo dans la région de l’Extrême-Nord. «Il a rencontré dès son arrivée à Maroua, le Général Kodji Jacob, Commandant de la 4e Région militaire

interarmées. C’est sur son territoire de commandement qu’il y a eu l’insurrection de jeudi dernier», a indiqué à la Nouvelle Expression, une source dans la délégation du Mindef. Ce jour-là, des jeunes gens avaient incendié une base militaire pour exprimer leur ras-le-bol face au racket et aux bavures dont ils sont victimes de la part des militaires déployés dans la localité pour lutter contre Boko Haram… Joseph Beti Assomo est attendu ce mardi 27 octobre à Mora, le chef lieu du département de la Mayo-Sava qui abrite le poste de commandement camerounais du premier secteur de la Force multinationale mixte chargée de lutter contre Boko haram. Ce premier secteur est placé sous la direction du général Bouba Dobekréo.

Le parton des forces de défense du Cameroun débarque à l’Extrême-nord dans un contexte où, après une relative longue accalmie, les membres présumés de Boko Haram multiplient depuis une semaine avec un succès déconcertant, des incursions en territoires camerounais. Avant de replier dans leur base du Nigeria, les insurgés tuent des civils, incendient des maisons et vol du bétail. Apres avoir pris le pouls du front, Joseph Beti Assomo galvanisera sans doute les troupes afin que l’éradication de Boko haram soit effective au plus tard cette fin d’année 2015 comme l’avait promis Paul Biya, chef de l’Etat et chef suprême des armées.