Opinions of Thursday, 25 February 2016

Auteur: fr.allafrica.com

Bientôt le 28 Février !

Une date. Des instants de réveil d'un peuple, matés dans le feu roulant de la repression anti-émeutes. Une mobilisation contre un hold-up constitutionnel, la levée de la limitation des mandats, ouvrant un boulevard balisé au pouvoir éternel de Paul Biya, réprimée avec une hargne explosive et une férule implacable.

Un temps où, avant la chevaleresque lutte contre Boko Haram, le BIR ( Bataillon d'intervention rapide, unité d'élite de l'armée camerounaise ) était préposé aux sales besognes, qui depuis les émeutes de 1955 à Douala, ont transformé le camerounais, en loup pour le camerounais. Dans le seul but hier, de préserver l'ordre colonial au détriment de l'indépendance nationale et de ses chantres et, aujourd'hui, de perpétrer l'ordre établi, en protégeant le pouvoir ininterrompu du chef de l'Etat actuel.

L'année dernière, nous avons à l'occasion d'une mobilisation au Trocadéro à cette date-anniversaire, entamé une collecte de fonds dont le produit sera remis au Mouvement de Février 2008 et différentes organisations qui œuvrent pour un devoir de mémoire, le soutien aux victimes et la sensibilisation de l'opinion nationale et internationale.

Au moment où l'on reparle, ironie de l'histoire, de la prolongation indéfinie du mandat de Paul Biya, via les appels de ses partisans et d'une autre modification de la Constitution, il n'est pas inutile de revenir en profondeur, à travers une rétrospective et une chronique des actions des différentes organisations, sur cette période sombre de notre histoire, qui porte néanmoins les germes d'un réveil. Celui du peuple qui doit sortir du corset d'un système aux airs inusables.