Six nouvelles personnes ont trouvé la mort vendredi 29 janvier 2016 dans une série de trois attentats dans le village de Bargaram dans le Logone et Chari.
Six morts parmi lesquels deux villageois, un militaire et les trois kamikazes, c’est le bilan du triple attentat suicide qui s’est produit vendredi 29 janvier 2016 dans la localité de Bargaram dans le département du Logone et Chari. Même si les circonstances de ces autres attaques kamikazes ne sont pas claires, l’on fait savoir que les kamikazes qui visaient la mosquée de cette localité ont été identifiés par les membres du comité de vigilance. Se sentant découverts, ils ont tout précocement déclenché leurs charges explosives pour échapper au lynchage.
Tuant et blessant les personnes qui se trouvaient dans ce périmètre là. Parmi les blessés on compte également des militaires et des civils. Les blessés ont été conduits au centre de santé de la place pour des soins intensifs. Des autorités administratives de ce département sont descendues sur les lieux du sinistre pour s’enquérir de la situation.
Après le message de condoléances aux familles des victimes, ces dernières ont invité les populations à ne pas céder à la panique et surtout à rester vigilants. Ce triple attentats suicides qui vient à nouveau endeuiller des familles dans la ville de Bargaram intervient au lendemain du triple attentat de Kerawa, dans le même département, et qui a causé la mort de six personnes et blessés 19 autres quelques jours plus tôt. Ici, les terroristes qui voulaient faire exploser leur charge dans l’école publique de Kerawa devenue depuis le début de la guerre contre Boko Haram un camp de refugiés des nigérians, ont été contraints de se faire exploser à l’entrée de cet édifice. Tuant ainsi six personnes et blessant d’autres.
Bien avant l’attaque de Bargaram et celle de Kerawa, c’est la ville de Bodo qui essuyait les affres de ces hommes sans foi ni loi le lundi 25 janvier 2016 dernier. Comme bilan de ce carnage, on avait enregistré plus de 37 morts et près de 80 blessés parmi lesquels 15 graves. Des commerçants, à en croire des sources locales, venus nombreux vendre les marchandises dans ce marché situé non loin de la frontière avec le Nigéria, installaient leurs marchandises quand l’irréparable s’est produit.
Les bombes ont explosées tuant plus d’une trentaine d’entre eux et blessant plus de 79 autres. Tétanisées par l’ampleur du drame qui venait de se dérouler, les commerçants et tous les habitants s’étaient mis à courir dans tous les sens comme pour échapper au malheur qui venait de frapper le village.
A coté des attentats suicides évoqués, on note pareillement celui ayant fait trois morts et plusieurs blessés dans la ville de Limani samedi 23 janvier 2016. Ou encore ceux s’étant déroulés dans les mosquées de Kouyape dans l’arrondissement de Kolofata et de Guetchewe avec un bilan de 13 et 4 morts.
Il faut dire que depuis le début de l’année 2016, Boko Haram qui semble avoir reçu un regain d’énergie et changé de stratégie, frappe quasiment tous les jours. Malgré la mobilité, la vigilance et l'important déploiement des comités de vigilance sur le terrain. Durant le seul mois de janvier, on a enregistré près d’une vingtaine d’attentats suicide dans l’Extrême Nord pour en moyenne 80 morts et plus d’une centaine de blessés. Un record depuis de début de cette crise avec les "fous de Dieu".
Une chose qui devrait pousser la Force multinationale mixte (Fmm) dont la poudrière de son secteur n°1 basée à Mora a été incendiée mystérieusement à revoir sa stratégie de guerre. Surtout que cette dernière a changé de phase.