Deux militaires camerounais ont perdu leurs vies récemment. Il y'a une recrudescence des attaques de Boko Haram depuis un temps, au moment où nos vaillants soldats restent sans nouvelles de leurs primes.
Pour protester contre le vol de leurs primes par la hiérarchie de l'armée, les soldats de la marine ont depuis plusieurs semaines démonté les postes de l'armée camerounaise à la frontière nigériane. A Doré, les postes militaires de Boudoua, Omaka, Goldjowane-Blassalé, et Wambachi, sont démontés.
La résistance des soldats du front se prépare sur le terrain, puisqu'ils constatent que le gouvernement a décidé d'ignorer la revendication légitime de leurs primes, après avoir arrêté et jeté leurs camarades en prison à Yaoundé. Pendant ce temps, des officiers camerounais du front se sont convertis en hommes d'affaires.
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Le lieutenant colonel Apolinaire Owono est désormais appelé par les soldats «l'actionnaire dans les compagnies de transport». En poste depuis un an, cet officier a établi son business personnel sur le dos de l'armée camerounaise. Apolinaire Owono touche bien son salaire et ne souffre pas d'arriérés, comme les soldats du front. Mais le lieutenant colonel Apolinaire Owono utilise le matériel roulant de l'armée camerounaise pour escorter les camions de marchandise sur l'axe Fotokol.
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A chaque escorte, il lui est payé 500 000 francs Cfa. Le poste de service d'Apolinaire Owono est désormais en route, où il se tient chaque jour, abandonnant la mission de commandement qui lui a été assignée par l'armée au front de l'extrême-nord. D'autres officiers ont organisé chacun des affaires en usant de l'influence et du matériel de l'armée du Cameroun, un pays devenu maudit sous le règne de Paul Biya.