Dans son édition du 14 novembre 2016, le quotidien Le Jour rapporte les préoccupations des voyageurs de Camrail habitués au train intercity. Trois semaines après le déraillement de train survenu dans la ville d’Eséka, ces derniers se demandent quand ils pourront remonter dans le train. Dans ses colonnes, le journal raconte des scènes vécues le 13 novembre dernier à l’agence de la compagnie de transport Touristique Voyages à Yaoundé, capitale du Cameroun. Aux environs de 13 heures relate-t-il, un bus dont la destination était Douala affichait déjà complet.

«Si l’on s’en tient à l’attitude de ces quelques personnes qui rebroussent chemin alors qu’ils avaient manifestement l’intention d’embarquer pour Yaoundé. Nous retrouverons ces personnes à quelques encablures de là, à l’agence Finex Voyages. Et pas besoin de comprendre qu’ici ils n’ont pas trouvé meilleure fortune. La cour grouille de monde. Certaines personnes sont visiblement impatientes. D’autres, désemparées, se demandant par quel moyen elles pourront rallier Yaoundé. En face pourtant il y a deux bus anonymes qui attendent, mais ne semblent pas attirer grand monde», écrit le quotidien.

On se rappelle que c’est avec le déraillement de train du 21 octobre dernier qui de sources officielles a occasionné le décès de près de 77 personnes a par ailleurs engendré la cessation des activités du train intercity. Mais aujourd’hui, précise le quotidien, les habitués de ce train ne comprennent pas la raison pour laquelle il ne rentre pas en service. L’un d’entre eux déclare qu’«il y a des accidents de train ailleurs ou des crashs d’avion, mais ça n’arrête pas l’activité».

Des statistiques prises au Ministère des Transports par Le Jour révèlent que plus d’un million de passagers a emprunté ce train en 28 mois. Soit une moyenne de près de 38000 passagers par mois ou encore de plus de 1000 passagers.