Sports Features of Tuesday, 15 August 2017

Source: via page facebook pde foot

CAN 2019: quand Paul Biya ouvre la voie aux manœuvres 'obscures'

Paul Biya a rassuré la CAF que le Cameroun sera prêt Paul Biya a rassuré la CAF que le Cameroun sera prêt

L’homme est connu et même reconnu pour ses déclarations rares mais d’une profondeur frappante et marquante qui frise l’insolence pour les uns et dénote une assurance débordante chez les autres. Ses sorties sont pour ainsi dire devenues des moments cultes qui focalisent l’attention et cristallisent les tensions.
C’est donc fidèle à cette ligne que Paul Biya s’est exprimé à l’opinion nationale et internationale sur la Can qu’organise le Cameroun en 2019. Mieux l’Homme du 06 novembre a remis, avec maestria, la balle au centre. « La CAN 2019 c’est déjà demain et le Cameroun sera prêt le jour dit. J’en pends engagement ».

Un engagement qui fait suite à la sortie fracassante et presque menaçante du président de la Caf mettant en lumière, le retard vertigineux accusé par le pays des lions indomptables dans l’organisation de la messe du football continental. Une déclaration du nouveau locataire de la présidence de la confédération africaine de football qui avait toute l’allure d’une sentence et d’une condamnation et par conséquent ouvrait la voie à une disqualification éventuelle du Cameroun.

LIRE AUSSI: CAN 2019: la réponse cynique de Ahmad Ahmad à Issa Hayatou

Se sentant donc menacé, acculé, le pays se devait de réagir afin de rassurer l’opinion. Et qui de mieux que le premier sportif camerounais pour reprendre la main, devant les sorties à la fois maladroite redondante et surtout d’une vacuité déconcertante des membres du gouvernement en perte de crédibilité.

Mais l’engagement pris par Paul Biya sous le feu de la Caf va au-delà d’une simple pression sur ses proches collaborateurs pour constituer une mise en garde contre les fossoyeurs de la république, car en amont du jeu lui-même se situe l’enjeu, celui d’un projet politique que le président du RDPC entend bien mener jusqu’à bon port. Et ce sont justement ces mêmes hommes qui le servent qui doivent tenir cette promesse ; D’où le caractère risqué de cet engagement fort qui met en ballotage la crédibilité d’un Etat mais aussi et surtout d’un gouvernant qui ne rentre pas ou plus dans les bons cahiers de la « communauté internationale ».
Paul Biya vient ainsi d’ouvrir les vannes à toutes les manœuvres les plus obscures et les plus opaques s’expliquant par la volition de désavouer la CAF.

C’est que dans la précipitation, pour ne pas parler d’urgence (terme le plus approprié au Cameroun) une bataille quelque peu latente jusqu’ici va reprendre de plus belle entre les membres du gouvernement dans les attributions des marchés relatifs à la CAN.

LIRE AUSSI: Voici comment Ferdinand Ngoh et Ben Modo ont saboté la CAN 2019

Les critères seront désormais de l’ordre du copinage ou plus clairs de l’obésité des retro commissions. Les goulots d’étranglements jadis insurmontables vont subitement et miraculeusement se décanter avec une « fluidité » dans la circulation des liquidités. Les entreprises fictives vont spontanément germer appartenant aux neveux, nièces, beaux-frères et autres proches des acteurs gouvernementaux impliqués dans l’organisation du rendez-vous.

Et c’est à ce niveau que la phrase du ministre des sports et de l’éducation physique prend tout son sens « c’est la fin qui justifie les moyens ». Autrement dit, à partir du moment où Paul BIYA a pris l’engagement devant le monde entier, les zéros derrière les chiffres non nuls ne comptent plus que pour du beurre sous peine « prétendue » de trahir la parole de « l’Empereur BIYA».

L’on peut alors s’incliner à penser que le comité d’organisation, confisqué par les fonctionnaires, a bien roulé Paul Biya dans la farine, en l’emmenant, mieux en le contraignant à prendre un engagement officiel qui donne par ricochet quitus aux malversations officieuses et pernicieuses dans l’accomplissement de celui-ci.

LIRE AUSSI: Voici comment Ferdinand Ngoh et Ben Modo ont saboté la CAN 2019

LIRE AUSSI: CAN 2019: la réponse cynique de Ahmad Ahmad à Issa Hayatou