J'ai personnellement et politiquement été interpellé dimanche par la question de Dipita Tongo au sujet de l'hypothétique candidature potentielle que va éventuellement présenter le fils Biya pour la succession de son père à la tête du pays.

Bien entendu, je salue la réponse ferme du président du PCRN qui a directement dit à son interlocuteur qu'une telle question relève du mépris pur et simple (voir vidéo).

J'ajoute à sa suite, et du fait de ma connaissance relative de l'espace public et médiatique national, que les confrères doivent intégrer que Cabral Libii mène sa barque au mieux et chacun devrait faire pareil.

Qu'avons-nous à faire de ce que les autres leaders ou potentiels leaders ou fils/filles/ femmes/voisins de tel ou tel autre concurrent réel ou fantasmé font ? Qu'importe de savoir ce que nous pensons des rumeurs chimériques et imaginaires que rêvent des sources non-identifiées ?

Notre agenda est plein à craquer des initiatives que nous prenons et assumons. Tous les cadres du PCRN sont prêts à discuter de tous les sujets qui concernent la vie de la nation et des personnalités qui l'animent.

En aucun cas, le président du PCRN ne va à la télévision faire des hypothèses sur des suppositions. Cabral Libii ne pense pas en traits interrompus.
Lui demander de commenter du vent n'a aucun sens ni pour les téléspectateurs, ni pour les électeurs. Il faudrait, au-delà de la polémique, bien comprendre le sens de l'image de la cigale et de la fourmi. Il y a entre les deux insectes une différence de nature. Les aigles volent avec les aigles. Les pigeons avec les pigeons.

Les personnalités politiques sont des personnes qui revendiquent eux-mêmes cette casquette. Les journalistes n'ont pas à inventer un destin à certain.e.s citoyen.n.e.s. par procuration au détour de questions tirées de la fiction.
William Bayiha