On est pourtant supposé combattre la pensée unique, ce supposé pouvoir despotique et cruel de Paul Biya, que finalement, le seul moyen d’y arriver, c’est de s’employer à la dictature la plus répugnante, au terrorisme intellectuel et au terrorisme tout court. Quelle lâcheté ! Dans cette lutte pour le changement dont certains se sont faits les chantres exclusifs, mandataires usurpés d’un peuple camerounais qui les méprise, un seul discours doit vivre, c’est le triomphe de la pensée binaire (aussi), véritable obstacle à la démocratie. Ils consacrent le « qui n’est pas avec moi, est contre moi » nazi, la sacralisation de l’absolutisme le plus abject, mon pays va mal. Le tollé provoqué par la réaction de Calixthe Beyala face à une meute de journalocrates, peigne-culs éhontés, apprentis bobos des campagnes villageoises, clairement assoiffés de sang d’une star planétaire et gavés à la propagande mensongère des médias occidentaux, n’a pas encore fini de m’écœurer.
Il n’y a plus que ces érudits des comptoirs de bars infectes à la carte de presse trompeuse, pour oser légitimer la main basse de la communauté dite internationale sur des pays comme la Côte-d’Ivoire ou la Libye, quand tout se sait désormais. Ces gens disent clairement qu’ils sont en mission de déstabilisation du Cameroun et toute leur haine pour ce pays, tant que ça leur donne le droit d’apparaître à la télévision et épater la petite confrérie des frères du (même) village. Ils ne peuvent entendre que ceux qui revendiquent leur opposition éternelle aux dirigeants politiques camerounais actuels. Ils veulent – le village dans le crâne – remplacer la tyrannie par la tyrannie. Qui avait même dit à ces aigris sectaires ethnocentrés, qu’un bon citoyen ne devait être que celui qui se faisait dicter ses choix politiques et/ou idéologiques ? Décidément, quoi qu’on fasse, un costume au tissu et à la couture douteux, quelques phrases en français, ne font pas de vous un journaliste.
Tout le monde n’est pas obligé de s’aligner sur les positions sectaires de ces petits aigris ethnofascistes. On a le droit de penser que le fédéralisme est un danger pour un pays comme le Cameroun, surtout quand il véhicule des velléités sécessionnistes ou pas d’ailleurs. Ne pas dire ou ne pas penser la même chose que ces moudjahidines des plateaux télés aux micros acérés, ne veut pas dire « s’aligner pour Paul Biya ». Come on ! Et oser parler du gouvernement Camerounais en des termes de « régime de Yaoundé » dit tout sur l’agenda désormais dévoilé de ces idiots à l’aigreur exacerbé. Heureusement qu’ils ne représentent pas cette valeureuse corporation des métiers de la presse, qui se bat tous les jours pour informer, selon les règles édictées par cette noble profession. Défendre la souveraineté des États africains, ce n’est pas prendre position pour les « dictatures », qui n’existent finalement que dans ces esprits tourmentés de pathétiques errants idéologiques.