Dans la Rome antique, Jules César maintenait son peuple tranquille et docile avec cinq choses qui étaient politiquement efficaces : le pain, le vin, des jeux, la religion et du sang quand il en réclamait. Le peuple était ainsi tétanisé, abruti, fainéantisé et l’empereur pu régner sans contestation ou quelque opposition.
Inspiré par cette stratégie politique inique, cynique et sadique, le parti au pouvoir au Cameroun se tient fort et tranquille face au peuple. Le militant qui va à un événement politique et quelques choses d’assimilés organisées par son parti, y va pour son pain et sa boîte de sardine. Puis il y a toujours des tam-tams et des tambours. Dans son quotidien il y a les paris sportifs, les paris hippiques, son club 2-0 ; le songo ; le ludo et le damier, et d’autres futilités abrutissantes comme des églises d’éveil, de réveil, charismatiques, satanistes qui le distraient. Alors il ne voit pas que le kilo de maquereau est devenu hors de prix au marché et que le stade d’Olémbé n’est jamais achevé et des centaines de milliards de FCFA ont été dépensé ou retrouvés dans certaines officines.
Paul Biya marche sur les traces de Jules César comme à Rome qui fainéantisait son peuple. Mais ici au Cameroun, ceux qui sont ainsi aliénés ont un nom qui leur sied comme un gang de dépouille mortelle dans un sarcophage : « Sardinard. » Parce qu’il est un sujet du pain-sardine. Ceux qui prétendent pouvoir réveiller le peuple de son anesthésie se sont constitués en « Brigade anti-sardinards. »
Et vint le pain-pâtes d’arachide
Pain-pâtes d’arachide une A.O.C Appellation d’Origine Contrôlée. C’est la dernière technique d’endormissement populaire « Made in » M.R.C. Des militants de ce parti politique ont été distraits par du pain et des jeux lors de la récente convention de ce parti politique. Comme dans la Rome antique, quand on distribuait pains aux affamés comme aux repus pour qu’ils n’ouvrent plus leurs bouches, ces militants ont été gavés de pains alourdis par l’onctueuse et soporifique tartine d’arachide dont une région du Cameroun en a le secret de la semence sur les flancs de ses hautes montagnes. L’effet attendu arriva : Surchargés par les énormes pains chargés de pâtes d’arachides, les militants s’endormirent. Comme un jeu. Le vrai jeu en vérité c’est celui auquel ils ont participé à leur réveil, celui d’assister au spectacle de leur président qui venait de se faire réélire par un score nord-coréen. Le sort de ceux qui ont osé refuser un 100/100 à cette réélection à travers leurs bulletins est attendu, mais déjà soupçonné.
sants et journalistes attendent le congrès qui est prévu à Kribi 2. Moi j’attends ce congrès de mon petit-frère. Je sais que lui ce sera le pain-haricot. Cela nous changera du pain-sardine des « sardinards », du pain-pâtes d’arachide des « arachidards ».
Et puis, je ne sais pas en quel siècle aura lieu le congrès du PDPC (Parti Démocratique des pauvres du Cameroun) de Saint Eloi Bidoung. Peut-être qu’il choisira pour sa part la formule de faire consommer ce que nous produisons au Cameroun « taro, eru, ebobolo-soya, Ndolè ». Pourvu qu’il y ait à chaque fois du vin et des jeux.