Ceci est une tribune du docteur en droit international Richard Makon.

L’alternance est à la fois une période et un moment. Le moment de l'alternance est symbolisé par le remplacement d'un président de la République par un autre, d'un régime par un autre, et dans le meilleur des cas (ce qui est souhaitable pour le cas du Cameroun) d'un système politique par un autre.

Cette alternance-là n'est pas encore, même si elle est en chantier, tant de nombreuses officines, de nombreux réseaux et autres acteurs y travaillent ! Elle peut arriver à tout moment...

La période de l’alternance, au-delà d'une profusion des signes annonciateurs de la fin du régime, la multiplication des projets alternatifs et des candidats à la candidature, celle-ci se caractérise quant à elle, au niveau sociétal, par une lassitude plus ou moins marquée vis-à-vis d'un pouvoir incapable de trouver des solutions aux problèmes élémentaires du Peuple, et au niveau de l'ordre gouvernant lui-même, par une floraison d'actes d'insubordination caractérisée, de contestation de l'autorité du Chef, de défiance vis-à-vis des institutions étatiques.

Nous sommes depuis quelques temps déjà dans cette période de l’alternance, celle-là qui prépare le moment "M"... les choses sérieuses ont déjà commencé ! Qu'on le veuille ou pas, que l'on soit favorable ou opposé, l'alternance frappe à notre porte !