Geraud Potago, éminent leader des activistes en Allemagne, condamne fermement ELECAM pour ses graves manquements à ses engagements dans la préparation des élections présidentielles de 2025. En annonçant tardivement l'ouverture des inscriptions sur les listes électorales pour le 24 mai, ELECAM a érigé des barrières anticonstitutionnelles entravant le droit fondamental des Camerounais à participer aux élections.
Des obstacles inacceptables
À ce jour, de nombreux Camerounais éprouvent des difficultés à s'inscrire sur les listes électorales. ELECAM impose des conditions inconstitutionnelles, notamment l'obligation pour les Camerounais de la diaspora de présenter une carte de résident du pays hôte. Cette exigence est une insulte aux citoyens confrontés à des politiques de séjour complexes et constitue une violation flagrante de la législation camerounaise.
Des conditions d'inscription draconiennes
Les horaires limités à cinq heures et l'obligation de se déplacer jusqu'à l'ambassade à Berlin imposent des contraintes inacceptables aux Camerounais de la diaspora. Ceux vivant loin de Berlin doivent débourser environ 400 euros pour s'inscrire. Les travailleurs doivent réorganiser leur emploi du temps de manière quasi impossible pour se rendre à l'ambassade. Ces conditions draconiennes révèlent une intention manifeste d'empêcher un vote massif de la diaspora.
La colère de la diaspora
Nous, acteurs de la société civile, utiliserons tous les moyens possibles pour mettre fin à ces pratiques gouvernementales injustes. Nous n'hésiterons pas à empêcher le déroulement des élections dans la diaspora, comme nous l'avons déjà fait avec les artistes camerounais complices du régime. Depuis les élections volées de 2018, nous affrontons directement ce gouvernement qui exploite la guerre dans le nord-ouest et le sud-ouest pour se maintenir au pouvoir.
L’appel à la contestation politique
Les Camerounais aspirent au changement mais vivent dans la peur de la répression d'État. De nombreux prisonniers d'opinion croupissent en prison depuis 2018, témoignant de la brutalité du régime. Inspirés par les démocraties de la diaspora, nous exigeons pour nos compatriotes un gouvernement républicain soucieux de l'autosuffisance alimentaire et d'une croissance économique véritable.
La nécessité du changement
Après 91 ans, Paul Biya doit se retirer. Il n'a plus rien à offrir et ses acolytes cherchent à perpétuer leur emprise sur l'État au détriment de 30 millions de Camerounais. C'est inadmissible. Les crises multiples, telles que la crise anglophone, la catastrophe ferroviaire d'Eseka, et les éboulements de Gouatchié et Bankolo, démontrent l'incapacité du gouvernement à protéger la population.
Pour un avenir meilleur
Nous devons reconstruire notre pays avec un programme politique inclusif, capable de rassembler tous les Camerounais. Nous voulons un gouvernement respectueux des droits de ses citoyens, qui libère les prisonniers politiques et assure la sécurité des journalistes. Le Cameroun mérite un avenir meilleur, libre de la corruption et de l'oppression.