"Oublier ses ancêtres, c'est être un ruisseau sans source, un arbre sans racines."
L'ambiance actuelle de notre pays, nous pousse à la réflexion. Du moins, l'un de mes frères chéris, m'en a longuement parlé, il y a 2 jours. Je l'en remercie chaleureusement, car il m'a poussé à étendre ma préoccupation au niveau national. Un Padre avait déjà répondu à ma préoccupation, mais au niveau communautaire, il y a longtemps. Nous devons faire un pèlerinage sur ces parcours douloureux. Ce que nous devenons mérite cet arrêt.
Dans nos diverses cultures, nous avons une manière spécifique de traiter les différents cas de décès, maladie, sang, suicide. Chez nous les Nsa'a on fait des rites de purification obligatoires après chaque décès par accident ou juste parce que du sang a coulé. Toute la famille doit se soumettre à ce rituel pour éviter la récidive.
Qu'avons-nous fait pour ceux qui sont morts pour notre Pays? Ceux qui se sont sacrifiés afin que nous vivions, avec même, une parodie d'autonomie? Je vous passe les détails des traitements inhumains subis, lors de la colonisation et l'esclavage! Nos ancêtres méritent un hommage, la vie éternelle, dans nos cœurs, dans nos villes, dans notre histoire.
Le sang crie de diverses manières, le tissu social se déchire tous les jours et cela devient inquiétant! N'est-ce pas du fait que nous ayions oublié les BABOG? A-t-on pensé un jour à leur dire solennellement MERCI, ou à purifier les terres, où ils ont été sacrifiés? Nous célébrons des Funérailles, nous demandons des messes d'actions de grâces, nous célébrons les nôtres immédiat. Mais, nous avons oubliés ceux là, qui nous ont permis d'être libres. Les morts ne sont pas morts!
A mon sens, ce que devient notre société, tire sa source dans notre histoire. Tant que nous n'avons pas fait des Funérailles officiels, pour dire Merci, pour nous purifier le corps et l'esprit, notre pays ne se portera pas bien. On pourra écrire des tonnes de livres d'histoires et autres, cela ne changera pas grand chose, si nous ne nous arrêtons pas, pour communiquer, communier avec les BABOG.