Opinions of Wednesday, 9 March 2022

Auteur: Sosthène Médard Lipot

Cameroun : voici le nouveau plan de destruction du MRC

Il s’agissait surtout de lynchages médiatiques concoctés de discours malveillants Il s’agissait surtout de lynchages médiatiques concoctés de discours malveillants

Sosthène Médard Lipot, conseiller spécial de Maurice Kamto décrit dans cette tribune les plans du RDPC pour anéantir le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Les opérations de destruction du parti ont commencé depuis 2017 selon ce spécialiste de la communication.

Dès 2017, les cabinets noirs pro régime ont œuvré en synchronisation, dans le sombre dessein de détruire le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC), en orchestrant notamment des campagnes de bashing à l’encontre du Président National du MRC et de ma personne.

Il s’agissait surtout de lynchages médiatiques concoctés de discours malveillants, de propos diffamatoires et de vociférations tribalistes sur les réseaux sociaux et certains plateaux de télévision. Des quidams sans scrupules et snipers haineux étant chargés de faire le sale boulot. 2017, c’était l’année précédant l’élection présidentielle au Cameroun. Les oligarques et profiteurs de la dictature étant décidés à faire « gagner » Paul Biya, en force, par tous des moyens peu vertueux en 2018.

Entendons-nous sur l’anglicisme bashing. Le bashing désigne le fait de frapper violemment, d’infliger une raclée ; il s’agit donc d’un emprunt lexical à l’anglais utilisé pour décrire le « jeu » ou la forme de défoulement qui consiste à dénigrer collectivement une personne ou un sujet. Lorsque le bashing se déroule sur la place publique, dans les médias classiques, sur les réseaux sociaux, il s’apparente à un « lynchage médiatique ».

Le développement d’Internet et des réseaux sociaux a donc offert au bashing un nouveau champ d’action, en permettant à beaucoup plus de monde de participer dans l’anonymat, par de faux profils, à cette activité collective, en violation de la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité.

Un bashing anti Lipot animé par une bande d’idiots et une horde de demi-cultivés : comme des rongeurs, ils sont rentrés dans leurs terriers. Ils avaient une triple mission :

1. a) détruire le MRC

2. b) créer la zizanie entre Lipot et Kamto

3. c) lapider à mort Kamto et Lipot.

Le bashing était animé, d’une part dans des studios de télévision et de radio par un biyaïste ci-devant professeur d’université qui traitait Maurice Kamto de tous les noms d’oiseau en prétendant avoir en sa possession des « vidéos » ; et d’autre part, par des adversaires peu scrupuleux du MRC : des gens encagoulés, haineux, sur les réseaux sociaux, visibles en faux et vrais-faux profils. Ces quidams et hackers se recrutant majoritairement parmi des sympathisants de la frange d’extrême droite du Rdpc(parti créé par Biya en 1985) et de bouillants militants néo Pcrn(parti de la majorité présidentielle créé par Robert Kona en 2003). Ces gens du bashing étaient habités par une honteuse idéologie raciste/tribaliste : le péché mortel du Bassa-Mpoo-Bati Lipot étant d’avoir accepté d’être le Conseiller/Secrétaire national à la Communication du parti politique dirigé par le Bamiléké Maurice Kamto, Président National du MRC. Je n’ai jamais été insulté autant qu’entre 2017 et 2019 par des tribalistes sans vergogne dans ma vie. Comble de stupidité, la majorité d’entre eux se réclamant de Ruben Um Nyobe et de l’Upc des années 50-60 !

Le bashing était aussi en partie animé par de pseudo cadres ou sympathisants MRC, décidés à contrôler la communication du parti, à en tirer profit et à placer leurs gens. Je constituais donc un obstacle infranchissable à leurs petits projets, j’étais leur cible favorite au Directoire du parti face à leurs pratiques clandestines, de corruption et de trafics d’influence. Parmi eux aussi, des tribalistes aux tempéraments sans scrupules comme les adversaires de l’extérieur. Et d’ailleurs, ces pseudos militants MRC encourageaient et savouraient le bashing des adversaires/ennemis, en fait ils étaient de connivence. Je le dis avec certitude, ils ont même induit le Président National du MRC en erreur, certains d’entre eux étant de malveillants collabos des pontes du régime conservateur, dictatorial.

Pris en tenaille entre les agents véreux du bashing des adversaires et le bashing des pseudos camarades du parti, je m’en suis très bien sorti. Avec vaillance et habileté, j’ai échappé à la mort, politique et physique, suite au lynchage des pervers narcissiques.

Tenez par exemple. En 2018, quelque temps avant l’élection présidentielle, tous les neuf candidats avaient désigné leurs porte-paroles. Pas un seul candidat n’avait désigné le patron de la communication du parti politique l’ayant investi. Je le reprécise, aucun candidat à l’élection présidentielle de 2018 au Cameroun n’avait désigné le Secrétaire national à la Communication ou son équivalent, comme porte-parole durant la campagne électorale. Mais, dès que l’ancien responsable à la communication du Crac, parti de l’ingénieur agronome Bernard Njonga, fut désigné comme porte-parole du candidat du MRC, ce fut une aubaine et le prétexte au bashing mené par des hiboux tapis au sein de mon parti, avec des relais sarcastiques de charognards extrémistes que j’ai cités plus haut. Que de bruits ! Que de haine ! Que de tribalisme !

L’irrationnel on le sait, fait partie de la nature humaine. Mais ouvrir le feu sur un être humain, parce qu’il n’a pas été désigné porte-parole le temps d’une campagne électorale, cela relève à la fois de l’absurde, de l’inédit, de l’héritage d’une animalité refoulée. Les tribalistes d’origine Bassa sautillaient de jouissance : « il a eu, le Bamiléké l’a assommé, lisait-on d’une sur Facebook ». Les tribalistes Bamilékés et autres se réjouissaient d’avoir « placé leur personne » entendait-on d’autre part. J’étais donc « incompétent et disqualifié » selon les racistes, pour « incompatibilité tribale ». De quoi faire tressaillir le Bassa Samuel Eto’o, dont l’équipe de campagne était dirigée par mon ancien étudiant, un journaliste fils des grassfields, auteur d’un livre où il n’avait loupé de porter des critiques acerbes sur l’actuel président de la Fecafoot.

In fine, la belle campagne du candidat Maurice Kamto fut émaillée de bruits contreproductifs. Le Rdpc avait largué ses ogives tribalistes sur la scène politique, afin que le meilleur candidat pour les camerounais soit perçu comme un Bamiléké « tribaliste envahisseur ». Quel cynisme ! Même les candidats fabriqués par l’odieux régime de tribalisme d’État surfaient allègrement sur ce thème de haine. Dans la communauté Bassa-Mpoo-Bati, Sosthène Médard Lipot était présenté comme la victime expiatoire de Maurice Kamto, cependant que le même Lipot était détesté pour avoir « bêtement soutenu » son « bourreau tribaliste ». Et comme un candidat Bassa, stratégiquement fabriqué par la dictature, avait pu exciter la fibre tribale, les nuisances atteignirent le comble. Perfides bruits de communication.

Au fait, qu’est-ce que c’est le bruit dans l’acception du modèle de Shannon et weaver ? En réalité, toute communication n’est malheureusement pas parfaite. Il se peut que certains éléments nuisent à la transmission du message, c’est ce que l’on nomme les bruits à la communication. Le bruit n’est pas nécessairement sonore. Il est vrai que, dans une salle pleine, les bruits ambiants vont nuire à la communication entre deux personnes, mais d’autres sortes de bruits peuvent nuire à la transmission du message :

L’énonciateur et le destinataire n’utilisent pas le même code ; Il n’y a pas de contact entre eux, le destinataire ne connaît pas les éléments auxquels l’énonciateur fait référence ; l’énonciateur n’émet pas son message clairement ; le destinataire ne comprend pas le message qu’il reçoit, etc.
Ces éléments qui interfèrent au message à communiquer, y compris sur le champ politique, sont des exemples de bruits à la communication. Certes le candidat Maurice Kamto est officiellement sorti troisième sur neuf candidats dans les départements du Nyong-et-Kellé et de la Sanaga maritime, mais la campagne y aura été terne et très polluée par des bruits d’efluves tribalistes. En réalité, il était très bien parti depuis 2016 pour y remporter la mise, gagner la tête haute, n’eurent été les bruits de tribalisme.

J’ai donc franchi de rustiques obstacles, car j’ai survécu aux attaques de lâches et pervers. La lutte continue. Aujourd’hui, le Conseiller spécial du Président National avec rang de Vice-président en appelle à la prise de conscience de tous les Camerounais épris de paix et de justice. Tout bashing injuste nuit gravement au développement de la démocratie. L’aile conservatrice qui est dominante au Rdpc, n’arrêtera pas volontairement de brandir l’arme du tribalisme, pour tricher aux élections et porter atteintes aux libertés publiques et individuelles. Attention, le tribalisme est une forme de racisme, et tout bashing qui y est accoudé doit être fortement condamné et réprimé par tous.