Opinions of Saturday, 12 March 2016

Auteur: fr.allafrica.com

Candidature de Biya, des appels pas très nets

Invité à l'émission « dimanche midi » sur le poste national pour éclairer l'opinion sur ces appels à la candidature de Biya, Fame Ndongo, le secrétaire à la communication du Rdpc n'a pas eu la tâche finale en tentant d'expliquer ce qui se cache derrière cette fourberie nationale. Si «on remplace Paul Biya par un autre nom à la place du président national du Rdpc, vous faites comment ?», lui demande le journaliste.

A cette question, le porte-parole du Rdpc le plonge justement dans l'univers de la sémiologie : «Finalement nous sommes dans la futurologie. En tout cas, c'est l'irréel du présent. Nous avons un président qui est en pleine forme physique, intellectuel, psychologique et spirituel. Pourquoi voulez-vous qu'on change celui qui a tant apporté, qui apporte et qui apportera encore davantage au Cameroun?».

Insatisfait, l'homme de média poursuit: «s'il vous dit : si vous me soutenez, soutenez ma politique, moi, je me retire. Vous faites comment ?». Pour Fame Ndongo, c'est de la pure «fantasmagorie. Je refuse d'être dans l'irréel pour le moment, parce que c'est l'irréel !». Ce qui amène le journaliste à pousser plus loin : «Si à la fin, le destinataire du message actuel vous dit : j'ai bien reçu votre message, mais je ne réponds pas à l'appel tel que vous le souhaitez...»

Après un moment de silence, Fame Ndongo est embarrassé : «Je ne la souhaite pas ! (pause de trois secondes) je ne la souhaite pas ! (Pause de cinq secondes)». Téméraire dans sa logique, le journaliste revient à la charge : «Répondez donc au cas où ce que vous ne souhaitez pas arrive en fin de parcours». Là, Jacques Fame Ndongo trahit : «Je ne suis pas le peuple camerounais. Non ! Je suis un citoyen parmi tant d'autres. J'ai une seule voix ; ma voix, c'est que le président se représente. Voilà l'hypothèse que je soutiens».Pourquoi donc des appels égoïstes au nom du peuple ? Pas net du tout.