Opinions of Sunday, 20 September 2015

Auteur: Ndjabun Irène Sidonie

Carte sanitaire : l'Urgence a t-il été levé?

Près d'un an a passé, la construction des grands hôpitaux régionaux ainsi que la programme de réhabilitation d'autres n'ont pas commencé dans les régions.

05 hôpitaux de référence vont être construits dans les régions qui ne sont pas dotées de ces structures sanitaires de haut niveau. Selon le plan d’urgence triennal qui avait été publié en décembre 2014 par le chef de l’Etat Paul Biya, le volet santé comporte deux volets.

D’une part la construction des hôpitaux de référence dans les chefs lieux de région privés d’hôpitaux régionaux. D’autre part, «la réhabilitation et la remise à niveau des plateaux techniques des hôpitaux généraux de Douala et de Yaoundé ainsi que celui du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Yaoundé. Sur le terrain est la suivante».

A Bafoussam dans la région de l’Ouest, le site du Centre hospitalier régional a été visité en avril 2015 dernier par André Mama Fouda, accompagné exclusivement de ses proches collaborateurs et des hauts cadres des secteurs concernés de la région. Le même jour, dans l’après-midi, le Minsanté et son équipe avaient réitéré l’opération à Bamenda dans le Nord-Ouest.

A Yaoundé, et selon nos sources au centre hospitalier et universitaire (Chuy), une évaluation des besoins a été faite en janvier 2015 dans l’optique de la réhabilitation de ce pôle d’excellence académique en décrépitude avancée.

A en croire les personnels de l’hôpital général, la même opération a été réalisée dans cette formation sanitaire de référence. En gros, les investigations seraient encore en cours pour l’achèvement des activités de recensements des besoins exprimés sur le terrain.

Au terme du dernier conseil des ministres du 09 décembre 2014, la carte sanitaire dessinée par le chef de l’Etat devrait s’enrichir de 05 grands hôpitaux qui vont être érigés dans des régions du pays.

Hormis l’érection de ces nouvelles structures sanitaires, 254 formations sanitaires (FS) de toutes les catégories vont être implantées dans les dix régions du pays. Selon les experts que nous avons approchés, la distribution géographique de ces FS sera fonction des besoins réels de la population.

Ces projets rentrent dans le cadre du programme de réhabilitation des hôpitaux qui a été lancé depuis 04 ans. Les financements sont apportés par l’Agence française de développement et l’Ong allemande Kfw. Nos sources dans le secteur font savoir que les appels d’offres pour les travaux de construction devaient être lancés au mois de janvier 2015.

Parallèlement, le programme du ministère de la Santé publique se poursuivra en vue de la création de nouveaux centres de santé et d’autres formations sanitaires de diverses catégories. L’amélioration de l’offre de soins ainsi préconisée se décline sur le terrain par la transformation des Centre de santé intégrés (Csi) en Centre médicaux d’arrondissement (Cma), et des Cma en hôpitaux de district.

Dans le même ordre d’idées, les spécialistes parlent de l’érection des grandes formations ultra modernes de niveaux internationales qui sont prévues à Yaoundé particulièrement. Le but visé serait de «réduire les évacuations sanitaires par l’amélioration de la prise en charge en interne».

Dans cette perspective, l’augmentation des ressources humaines en qualité et en quantité par les recrutements des spécialistes et d’autres personnels soignants est envisagée.

De manière générale, «les hôpitaux des sous secteurs confessionnels et privés sont intégrés dans la carte sanitaire sur recommandation des partenaires pour éviter des dépenses excessives dans les structures publiques en ruine».

Par exemple, l’hôpital protestant de Djoungolo a été érigé en hôpital de district, le centre de santé catholique de Ouro Jada dans la région de l’Extrême-Nord, le centre de santé Uebc de Mokom dans la même région, et le Csi privé de Tala Mokolo dans le district de Mora. Il convient de rappeler que l’élaboration de la carte sanitaire au Cameroun a souffert de diverses difficultés structurelles et économiques qui ont abouti à la validation d’un document mal apprécié par l’ensemble des acteurs et parties prenantes.