Les avocats en grève dès ce matin. Toujours un mauvais signe pour le Cameroun ! À partir de ce matin du 5 mars 2025 et jusqu'à vendredi 7 mars 2025, les avocats camerounais ont décidé de quitter les salles d'audience.

Je salue particulièrement cette décision de monsieur le bâtonnier l'excellentissime maître Mbah Éric Mbah et les excellents confrères, membres du Conseil de l'ordre. Aucun avocat au Cameroun ne plaidera tous ces jours.

Les salles d'audience seront désertées. La justice fonctionnera au ralenti. Au-delà de cette mesure de suspension de robes, décidée par le Conseil de l'ordre à la suite de la récurrence d'actes de violence et d'agression des avocats par les forces de l'ordre, il y a lieu de rappeler aux uns et aux autres que le métier d'avocat est sacré.

Ce n'est pas un métier comme les autres. C'est celui de ceux qui ont décidé de défendre la cause humaine devant la justice des hommes. C'est pourquoi, frapper, torturer, agresser, piétiner, blesser, humilier, insulter voire tuer des avocats ne peut rester sans conséquence pour la vie d'un pays.

Car la justice relève somme toute du divin. Or lorsqu'un pays profane le divin, cela ne peut rester sans conséquence.

Illustration, le conflit armé dans la zone anglophone avec ses milliers de morts et de réfugiés internes et externes, et dans laquelle le Cameroun est engluée aujourd'hui, est partie d'une répression barbare et sans mesure des avocats.