Aucune Camerounaise ni aucun Camerounais ne doit avoir peur de son pays, et personne ne doit se mettre en tête qu’il réussira, de l’intérieur ou de l’extérieur, à semer la peur, le désordre, la haine et le désespoir dans notre pays. Nous sommes et demeurerons une nation forte, solidaire et hospitalière où fait bon vivre.
Depuis 1960, et quelle que soit la nature du régime ou du système politique, le Cameroun a toujours été gouverné par un Camerounais, reste gouverné par un Camerounais et continuera d’être gouverné par un Camerounais, quelles que soient les évolutions et quelles que soient les ambitions, les intentions, les projets et les programmes des uns et des autres.
Dans l’histoire des nations, il y a toujours des étapes délicates, sensibles, chargées d’interpellations et de défis, de doutes et de turbulences plus ou moins compromettantes au regard des attentes. C’est souvent l’occasion de vérifier la maturité des peuples, des élites, des intellectuels, des leaders d’opinion, des acteurs politiques. C’est aussi et très certainement, l’occasion de s’assurer de la cohésion de ceux de l’intérieur avec ceux de l’extérieur. Il n’existe pas de nations qui n’ait pas connu ces étapes, et il n’existe pas de nations qui ait disparu parce qu’elle avait été confrontée à ces étapes. Allez donc écouter la chanson AZOMBO, un bitkussi vertueux, philosophique et riche d’enseignements qui dit un seul mot : Il faut gérer.
Sans langue de bois ni détours opportunistes, nous sommes, le Cameroun est, notre pays est, notre nation est dans une de ces étapes qui exigent la démonstration d’un patriotisme, d’un sens de responsabilité de tous, ainsi qu’une méditation collective froide, positive et très honnête. Chaque fois que les familles sont secouées ou gagnées par le doute et des expectatives délicates, elles battent le rappel du rassemblement, de la solidarité et de la responsabilité.
Hélas, depuis quelques temps, tout se passe comme si certains compatriotes, soutenus ou accompagnés explicitement ou implicitement par des voix perdues aux confins de la planète terre, souhaitent, sinon prédisent, ou alors programment par eux-mêmes et dans leurs esprits, des malheurs à notre pays. On voit resurgir des discours de la peur, des montages pour opposer les communautés, des élans infirmes et malicieux de provocations individuelles ou collectives.
Face à ce qui est manifestement une volonté de nuire et d’entretenir une forme de désespoir, j’ai la ferme conviction que rien d’extraordinaire ne fera changer à notre pays, pour notre pays et dans notre pays, sa nature profondément diversifiée et pacifique. Certes, gérer les turbulences et les attentes politiques de nombreux versatilités et exigences de mutations sociales et économiques, n’est pas un vain mot, mais rien ne se fait et ne se fera contre la nature, contre la logique, contre la raison, contre l’agencement des paramètres qui formulent les fondements et les principes de la grande cité triangulaire.
Le calme, la patience, la responsabilité et la sagesse s’imposent donc. Nous continuerons à vivre ensemble quelle que soit l’identité de celui ou de celle qui demain ou après-demain, prendra les rênes du pays. Ce qui est sûr et même très sûr, c’est que comme Ahmadou Ahidjo, comme Paul Biya, ce sera un enfant du pays, et c’est ce qui compte. Pour tout dire, le réalisme doit primer sur les émotions, les ambitions sectaires et les manipulations de toute nature./.