René Emmanuel Sadi, ministre de l’administration territoriale nomme son fils, Sadi Gilles Christian sous-préfet de l’arrondissement de Kribi II où se trouve le port en eau profonde de Kribi. A peine sorti de l’école il y a moins de 05 ans, ce transfuge du secteur privé, avait déjà été propulsé premier adjoint préfectoral à Yaoundé, siège des institutions alors qu’il n’avait aucune expérience.
Mama Fouda, ministre de la santé, nomme son ami, Dissongo Jean II, Délégué régional à la santé pour le Littoral. Il avait été limogé en 2016 de l’hôpital Laquintinie qu’il dirigeait dans le cadre de l’affaire Monique Koumatekel.
On se rappelle que cette dernière enceinte de jumeaux avait trouvé la mort en venant accoucher à l’hôpital Laquinitinie. Affirmant que les deux enfants bougeaient dans le ventre de leur mère, une de ses proches avaient pris sur elle d’ouvrir son ventre afin de leur sauver la vie. Durant toute cette affaire, Jean II Dissongo avait fait montre d’une grande indifférence frisant le mépris.
Edgard Alain Mebe Ngo’o était endeuillé depuis deux mois ayant perdu sa maman (Je lui réitère d’ailleurs mes condoléances). Au cours de ce mois d’août et selon les statistiques produites par la gendarmerie nationale, on a enregistré pas moins de 130 morts sur nos routes. C’est à peine si le ministre a pondu un communiqué sur ce sujet. Et pourtant, lors du deuil de sa maman, nous avons tous vu le déploiement de ministres et personnalités à la télévision nationale CRTV et à Canal 2. Rappelons que la défunte a même été décorée par le chef de l’Etat.
Après nous allons nous étonner que des camerounais soient en colère. Non ! Voici pourquoi les camerounais sont fâchés. Tant de mépris pour le mérite, pour la vie humaine, tant de favoritisme ne conduisent que vers le chaos.