Lorsque je dis que chacun doit retourner dans son village ,il ne s'agit en aucun cas d'une réaction puérile qui trahirait un sentiment xénophobe ...

Il s'agit avant tout d'un véritable cri d'alarme sur la crise sociale qui va conduire à une insurrection populaire instrumentalisée par des politiciens malhonnêtes .

Ceux - la qui se servent de la misère et des mauvaises conditions de vie des camerounais comme fond de commerce politique.

Ils ont réussi à insérer dans le disque dur de ces populations en détresse que le départ de Paul biya serait la panacée à leur situation.

En même temps ,je ne puis minimiser la responsabilité du gouvernement RDPC , dans ce que je considère comme une faute politique.

De n'avoir pas su anticiper sur les conséquences socio - économiques d'un exode rural massif.

D'avoir toléré l'installation anarchique de ces populations dans les 2 grandes capitales que sont yaounde et douala .

Une ville comme yaounde a été construite pour être le centre névralgique de l'administration politique .

Toutes les infrastructures qui y ont été construites étaient prévues pour une population de 700 000 âmes au maximum,

composée essentiellement de fonctionnaires, d'étudiants et quelques autochtones.

Avec le libéralisme communautaire mis en place par le RDPC , en 15 ans , le visage de yaounde s'est littéralement métamorphosé.

Devenant un pool très attractif ,pour les petits commerçants et autres acteurs du secteur informel.

La population de yaounde est passée de 500 000 habitants en 1985 à 5 millions en 2018 .

Aucun pays au monde ne peut faire face à un tel boum démographique.

Ceux qui réclament aujourd'hui un aménagement infrastructurel équitable sur l'ensemble du territoire national, ne savent pas que ce dernier doit tenir compte du nombre d'habitants d'une ville . Les bamileke réclament une autoroute yaounde - bafoussam .

Sur le plan économique, cette route ne serait pas rentable , d'autant plus que ce trajet concerne uniquement le transport des personnes qui se rendent les week-ends aux obsèques et autres événements familiaux .

Les villes de cette région sont des villes cimetières , les gens s'y rendent uniquement pour les enterrements.

Toute la jeunesse originaire de l'Ouest et du Nord Ouest vit à douala ou à yaounde .

Pour qui va t - on construire des écoles ,des hôpitaux ,des infrastructures de loisirs ?

Cependant ,on peut constater le chaos à yaounde , la crise du logement , le manque de place dans les établissements scolaires publics , un plateau hospitalier insatisfaisant ,la communauté urbaine qui ne peut plus gérer la voirie .

Des conditions qui augmentent les inégalités sociales et les frustrations.

Forte de ce constat ,je suggerai alors un retour vers les régions d'origines

pour permettre une évaluation exacte des besoins afin que l'état puisse apporter une réponse adaptée aux attentes spécifiques .