Dans une tribune publiée ce lundi 7 février 2022, Moundé Njimbam Abdelaziz est revenu sur la sortie du capitaine des Lions Indomptables du Cameroun lors du match perdu contre l’Egypte en demi-finale. Après avoir félicité le capitaine des Lions pour le travail accompli, il dit ce qu’il pense sur le "patriotisme de la poussière sous le tapis" du Lion indomptable.

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"Joseph Antoine Bell a fait, en 90, la grève du vestiaire, pour alerter sur les primes et les conditions de travail, d’entraînement des Lions indomptables : on l’a exclu, détesté même, mais cela a eu des résultats !


Samuel Eto’o a refusé, en 2014, de prendre le drapeau des mains du Premier ministre, chef du Gouvernement, pour protester contre le traitement des Lions : on l’a critiqué, on l’a insulté, pour finir par l’aduler comme président de la Fecafoot.

Roger Milla parle sans filtres, ne ménage pas ses mots et parle cash, sans diplomatie donc, dans mille interviews, comme dans la plus récente au sujet de pays africains du Nord à la CAN: il est ambassadeur itinérant !


Aboubakar Vincent en capitaine doit dire ce qui va. Et quand ça ne va pas : le clamer, le décrier, l’affirmer !

On aime le piment dans la bouche pour le détester quand il est en fruit. C’est ce qui a plongé le Cameroun dans sa situation : le patriotisme de la poussière sous le tapis.

Taire les choses pour ne pas avoir de problèmes. Maquiller la réalité pour imputer la faute aux autres. Soutenir l’insoutenable. Tirer sur celui qui dénonce l’eau sale et préférer mourir de choléra…

Cher Vincent : ne cherche pas à plaire ou à être populaire. Sois pro, efficace sur le terrain et quand vient le moment du diagnostic, dis clairement les choses. Tu as mon modeste soutien.

On veut tes buts, pas ton franc parler. Pour être un bout de chou, pas besoin de garder sa langue dans sa poche ! Que tu sois Abouchou le matin quand tu marques et fais la Lionmontada et « mouton, tchadien, nordiste, etc. » quand tu décries une situation claire : affiches ton caractère !"