Certains parents abonnent leurs enfants au mini-bus de l’école. D’autres optent pour le taxi, la moto-taxi ou la marche à pieds.
Au quartier Santa Barbara, depuis le jour de la rentrée, Julienne Idelette Ngo Mbong est au bord de la route dès 6h45, tenant par la main la petite Cheryl Samuela, sa fille de six ans. « Je suis obligée de me lever très tôt le matin pour l’apprêter et être en route avant 7h, pour qu’elle ne manque pas le passage du mini-bus de l’école. Pour assurer le transport aller et retour de mon enfant, j’ai payé 15 000 F à l’école pour le premier trimestre. J’ai choisi cette option par mesure de sécurité et ça revient au même que le transport en taxi, sauf que je gagne en temps puisque cela me permet de vaquer à mes occupations », explique la jeune dame.
C’est que pour faciliter la tâche aux parents, certains établissements ont mis à la disposition de ceux-ci des petits cars de transport, moyennant une contrepartie en fonction de la distance à parcourir.
« C’est une initiative à saluer et nous encourageons d’autres établissements à faire pareil, même si les temps sont difficiles. L’éducation des enfants a un prix », ajoute Marc Biboum, parent d’élèves. Dans la même perspective, ceux qui disposent de véhicules accompagnent leurs enfants ou se trouvent un chauffeur qu’ils payent à la fin du mois. « Je dépose les miens en allant au travail très tôt le matin et à la sortie des classes, le chauffeur les récupère et les dépose à la maison », poursuit un autre.
Chez les parents moins nantis, les enfants se lèvent très tôt et vont à pied à défaut d’emprunter une moto-taxi. « Le lycée n’est pas très loin de la maison, donc inutile de prendre le taxi. Ceci lui permet de manger un bout de pain ou des beignets aux heures de recréation, surtout que j’ai un budget serré. Chacun doit apporter du sien », confie Marie Kamgna, commerçante. Et de relever que : « Avec la moto, je dépense 300 F pour mes trois enfants au lieu de 750 F par taxi ».
C’est ainsi que les parents se débrouillent en fonction du contenu de leurs portefeuilles et de leur disponibilité. Mais, quel que soit le mode de transport utilisé, la police recommande aux enfants de la maternelle, du primaire et du secondaire d’être prudents avant de traverser la route. Aux automobilistes, elle recommande de respecter les feux tricolores, les passages cloutés et les sens interdits. Il y va de l’intérêt de tout le monde.