L’année ci c’était la guerre massah, avant on disait que c’était le Corona, après c’était que c’est la guerre en Russie, finalement on ne comprend plus rien. Même la banane, la simple banane qu’on ramasse au champ, avant tu avais une main à 100F, les temps-ci, même pour 100F on ne vend plus, ça commence à 300, 500F.
Comme je lisais même sur les réseaux sociaux une fois, on t’informe que bae est en train de te tromper dans la même ville que toi, mais même l’argent de moto pour aller vérifier tu n’as pas. Ou encore, tu fais les concours tu échoues, mais tu bois la bière ça gagne. Les choses sont seulement embrouillées.
Voici bientôt décembre, les mbenguistes ont déjà commencé à nous embrouiller, eux demandent déjà les tailles des habits, et les pointures. Après on va seulement entendre que les bagages sont perdus à l’aéroport.
C’est tellement la galère que si à l’heure actuelle quelqu’un a le gaz chez-lui, la CNI à jour, avec un peu d’argent dans son Orange Money, c’est qu’il est dans le wish. On compte les gens qui préparent encore à la maison avec la viande, le poisson frais, même le mbounga est devenu un luxe.
C’est pour ça que la chanson de Ko-C, quand j’aurai l’argent a gagné du terrain comme ça. Tous les camerounais se sont seulement reconnus dedans. « Quand j’aurai l’argent », ça veut tout dire, ça veut dire que l’argent là n’est pas encore là, le temps où ça va venir là on ne sait pas. La même note d’espoir qui est devenue virale, la phrase « il me faut avoir », de Mc Tatat sur Tik Tok, l’année ci a aussi marché. C’est même devenu un hashtag, #IlMeFautAvoir.
On espère que la fin d’année va quand même nous sourire, qu’il y aura des bonnes choses à l’horizon, pour pouvoir finir l’année en beauté. En tout cas, mon Orange Money est ouvert, quand l’argent qui est en l’air là va tomber, je vais recevoir seulement.