Opinions of Friday, 19 October 2018

Auteur: cameroonvoice.com

Chronique d'une messe électorale dite par les 5 fossoyeurs de la démocratie

Une série noire des rejets des requêtes en annulation de l'élection truquée Une série noire des rejets des requêtes en annulation de l'élection truquée

Après une suspension d'audience qui a duré une éternité, le Conseil Constitutionnel du Cameroun a remis la rengaine très tard dans la nuit de jeudi à vendredi : Comme toutes les requêtes en annulation partielle ou totale qui ont été portées à son attention par les candidats à l'élection présidentielle Cabral Libii du parti UNIVERS et Maurice Kamto du MRC, la requête du candidat du SDF, Joshua Osih, a été déclarée irrecevable en la forme, mais rejetée sur le fond, parce que « non justifiée et sans incidence sur la sincérité du scrutin », clôturant ainsi la série noire des rejets des requêtes en annulation de l'élection truquée.

Chronique d'une messe électorale dite avec l'évangile selon... saints fossoyeurs de la démocratie

Il ne reste plus au très prévisible Conseil Constitutionnel, qu'a finir en apothéose le bal masqué commencée avec le lancement de la campagne électorale le 22 septembre dernier. Ce sera à l'occasion de la proclamation des résultats qui devra intervenir d'ici lundi au plus tard, pour sacrer inéluctablement le président de droit divin, Paul Biya, bipède indispensable, s'il en est, dans un monde de mortels dont on dit qu'il est truffé de cimetières, eux aussi pleins d'hommes qui croyaient que la terre disparaitrait avec eux.

Ainsi s'achève la saga du contentieux électoral au Cameroun où le juge électoral, déjà partie de l'affaire par sa structuration, a refusé de faire droit aux arguments imparables des requérants qui ont démontré, preuves innombrables, évocation et invocation du contexte et des répercussions de l'élection présidentielle à l'appui, que ce qui s'est passé le 7 octobre 2018, était tout sauf une élection.