Hier j'ai rencontré le président Maurice Kamto pour évoquer les aspects de son programme politique. Je lui ai dit que le programme politique chiffré était réclamé et il m'a fait comprendre qu'il est prêt et sera rendu public en temps opportun.

D'ailleurs, on m'a remis une copie que j'ai patiemment feuilletée pendant une quinzaine de minutes. J'ai ensuite évoqué la provenance de l'argent qui servira à financer le programme du MRC. Il a répondu en disant qu'il y'avait une multitude de niches d'économie et a décidé d'évoquer un seul pan.

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I- La réduction du train de vie l’Etat

1- Il n’y aura plus de voyages en première classe au frais de l'État. Tous ceux qui voyageaient en première iront en business et ceux de la business class iront en économique. Sachant que Douala-Paris coûte 600.000 en économique, 3 millions en business et autour de 6 millions en première, on va faire de grosses économies.

2- La réduction du parc automobile de l'État en quantité et en qualité ainsi que les allocations carburant démesurées. Il ne voit pas pourquoi un ministre est obligé de rouler dans une VX de 80 millions.

3- La mercuriale de l'État devra être reconsidérée en profondeur car on ne saurait continuer de facturer un stylo de 40 francs à l'État à 1000 francs ou une rame de papier de 2000 et 35.000 francs.

4- Les jetons de présence seront supprimés car on ne comprend pas comment un fonctionnaire doit encaisser des jetons de présence pour un travail en commission alors qu'il est payé par l'État pour faire son travail. Ce n'est qu'un petit exemple parmi les énormes niches d'économie qui peuvent être faites.

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II- Le financement des grands travaux

Le président Maurice Kamto a expliqué qu'il était maladroit en ce siècle que l'État seul s'endette pour des grosses infrastructures. Il a dit pour le cas de l'autoroute Douala-Yaoundé qu'il aurait créé une sorte joint-venture où l'État détient 51%, les partenaires privés locaux et un partenaire étrangers détiennent 49%, avec une concession de 25 à 30 années au bout desquelles l'infrastructure reviendrait à l'État et pendant lesquelles les partenaires privés devaient payer les impôts sur les sommes encaissées.

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III- Les stades municipaux

Il a estimé que ce projet dans toutes les communes du pays ne coûterait pas plus de 10 milliards de francs. L'Etat demande aux communes de mettre l'espace à disposition et il accompagne avec un stage municipal bien aménagé avec piste d'athlétisme et quelques gradins pour spectateurs, à 25 millions le stade. Plusieurs autres aspects ont été abordés et j'en suis sorti très rassuré.