La vérité vient d’éclore au sein du Conseil d’administration du groupe Banque populairecaisses d’épargne (Bpce), holding financière en charge de la gestion de ses filiales à l’étranger. Résultats des courses, l’organigramme chamboulé, des boucs émissaires au gnouf, les vrais présumés coupables débusqués.
«Quelle que soit la durée de la nuit, le jour apparaîtra». Cette maxime peut véritablement s’appliquer à la conjoncture qui prévaut en ce moment à la Banque internationale pour le commerce, l’épargne et le crédit (Bicec). L’affaire des malversations financières révélées en tout début de cette année finissante à la Bicec commence à livrer ses secrets.
Le conseil d’administration du groupe bancaire français, Banque populairecaisses d’épargne (Bpce) vient de chambouler l’organigramme de Bpce International (exBpceIom), la holding financière chargée de gérer ses filiales à l’étranger.
Selon les sources du Messager, le 28 octobre 2016, ce conseil tenu à Paris, dans la foulée, Philippe Garsuault a été limogé de son poste de directeur général de cette holding au profit de JeanPierre Levayer tandis que son directeur général délégué, Alain Merlot a été affecté au poste de directeur général de la modeste filiale malgache du Groupe en remplacement du sieur Pierre Mahe, purement et simplement licencié.
Selon le site d’information indépendant Médiapart, toutes ces décisions ne sont que la résultante du scandale financier de la Bicec dans lequel la responsabilité civile et pénale de plusieurs responsables français de cette banque et des deux principaux responsables de BpceInternational est clairement établie.
En effet, de sources concordantes, les administrateurs du Groupe Bpce ont pris la résolution de sévir à la suite d’une mission d’inspection mandatée au Cameroun par le président du directoire, François Perol pour enquêter sur tous les contours des malversations ãnancières révélées et dont le rapport est totalement accablant pour le sieur Garsuault et compagnie.
Audelà de ce rapport d’inspection, selon Juristes d’Afrique pour la bonne gouvernance (Jabog) le scandale financier querellé découle de la mal gouvernance généralisée qui gangrène la Bicec depuis sa prise de contrôle des actions de l’Etat dans l’actionnariat de la Bicic privatisée en 1997.
C’est un secret de Polichinelle que de dire que les faits imputés par l’accusation aux quatre inculpés camerounais actuellement sous mandat de détention provisoire dans le cadre de cette affaire sont
manifestement invraisemblables et étalent la défaillance incontestable des services de contrôle et d’audit nternes de la Bicec.
De ce point de vue, il serait totalement incongru de soutenir que des malversations financières d’une telle envergure ont été commises pendant 12 ans sans que lesdits services ne s’en aperçoivent et ne donnent l’alerte.
Par ailleurs, de nos investigations, se dégagent de nombreuses turpitudes qui ont gangréné pendant près de deux décennies l’activité fonctionnelle et opérationnelle de cette banque commerciale classique.