Opinions of Monday, 4 September 2017

Auteur: camer.be

Confidences d’un proche de Paul Biya sur les accidents de la route au Cameroun

116 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route au cours du mois d'août 116 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route au cours du mois d'août

Elle est psychologue du travail et député Rdpc à l’Assemblée Nationale. Elle se prononce sur le fleau des accidents de circulation au Cameroun.

Comment contribuer à la réduction de l’insécurité routière ?

Lors de son 21éme conseil la « Conaroute »a publié des chiffres impressionnants qui ont dû choquer les membres de cet utile instrument. Pour rappel, la « Conaroute » est une instance de consultation, de concertation et de coordination des opérations projets, programmes et politiques relatifs au secteur routier, placée sous l’autorité du premier ministre, Chef du gouvernement, et regroupant en son sein les représentants du secteur public, du secteur privé et des usagers de la route créé le 09 Mai 2005par le décret N° 2005/155.

Ces chiffres affichent en 2016, 3088 accidents pour 1102 morts. Pourtant le Cameroun avait connu un répit avec les 1139 en 2011 qui se réduisaient progressivement pour atteindre les 790 en 2014.

Le Cameroun n’est pas le seul pays affecté dans le monde

Dans le monde l’insécurité routière tu à peu près 1,3 million de morts dans le monde par an, soit deux fois plus que la tuberculose, autant que le paludisme et à peine moins que le virus du sida. Si ds dispositions sérieuse ne sont pas prise dans l’agenda internatonal, on passera à 2 millions de personnes par an, c'est à dire plus que toutes les grandes pandémies connu

Le Cameroun n’est pas le seul pays africain affecté

L’Afrique subsaharienne affiche environ 250.000 morts soit 20% par an détenant ainsi, le record macabre du taux de mortalité suite aux accidents. Pourtant, l’Afrique subsaharienne ne compte que 2% du parc automobile mondial.

Imaginons ce que ce sera avec l’augmentation du parc automobile.

En tant que parlementaire je me sens fortement interpelée.

Parce qu’Il s’agit d’un préoccupant enjeu de développement. En effet, du fait de leur impact sur le budget santé, du fait du manque à gagner dans la production de la richesse du pays, du fait de la fragilisation des familles, les accidents freinent la croissance des pays en développement. La mortalité routière coûte aux pays pauvres jusqu’à 5% de leur Produit Intérieur Brut (PIB).Les experts évaluent à 100 milliards de dollars le cout de l'insécurité routière dans les pays africainsC’est préoccupant parce que c'est à peu près l'équivalent de ce qu'ils reçoivent comme aide au développement.

En attendant que les solutions internationales soient mises en œuvre que pouvons-nous faire de plus pour la Cameroun ?

Le gouvernement a élaboré une politique et un programme mis en œuvre. Les objectifs sont fixés à 50% d’accidents d’ici 2020.

La société civile se déploie à l’instar des activités de sensibilisation et d’interpellation menées par la FOCACO présidée par AYISSI ABENA, actions concernant le combat contre l’alcool au volant et le port de la ceinture de sécurité. Des initiatives soutenues par l’honorable Marlyse Rose Douala Bell.

Quelles contributions pourraient apporter un plus à la lutte acharnée qui doit être menée ?

Quelles actions pourraient améliorer l’efficacité de la synergie nécessaire dans ce combat surtout lorsqu’on sait que les 70% des accidents au Cameroun résultent du facteur humain (excès de vitesse, alcoolisme, drogue, mauvais dépassements, non-respect de la signalisation, défaut ou non port de la ceinture de sécurité…). On pourrait imaginer un plan d’action complémentaire qui tournera sur l’éducation et la professionnalisation des acteurs. Les actions que je propose en appuie à tout ce qui est déjà mis en œuvre, est fortement influencé par mon background de psychologue de travail.

Proposition de plan d’actions complémentaire

Objectifs poursuivis : Réduction des accidents de la circulation dus au facteur humain :

Pan d’actions :

A l’entrée


1. Processus de recrutement plus professionnels des conducteurs de poids lourds et transporteurs de voyageurs au Cameroun :Evaluations croisées des chauffeurs


a. Examen de conduite (Permis de conduire)


b. Examen médical


c. Tests psychotechniques


d. Formation des chauffeurs en conduite défensive


Evaluation en cours de carrière à l’instar des personnels navigants


1. Evaluations croisées des chauffeurs


a. Examen de conduite (Permis de conduire)


b. Examen médical


c. Perfectionnement des chauffeurs en conduite défensive


d. Délivrance d’un certificat d’aptitude valable un an


e. Formation sécurité et premiers secours des hôtesses


Concernant les passagers


1. Débriefing sécurité avant le démarrage du bus


Concernant les chaussées et le trajet


1. Signalisation à temps des obstacles

2. Suppressions de toutes les publicités invitant à la consommation d’alcool


3. Interdiction formelle des véhicules qui ne respectent pas les normes


4. Sanction sévère de la corruption


5. Equipement trousses de santé des postes de sécurité


6. Sanction sévère des propriétaires des épaves ou véhicules mal garés


7. Mise en place d’une prestation d’enlèvement des épaves par les assureurs moyennant une petite prime supplémentaire.


8. Matérialisation de la chaussée plus visible


9. Réparation des dégâts précédents sur les équipements routiers


Il s’agit d’un combat synergique de longue haleine. Un combat qu’il faut absolument mené.