Visiblement, pour certains leaders politiques et autres activistes confortablement installés depuis des nids douillets occidentaux, l’armée devrait se faire outil de révolution, vecteur de ce changement qu’ils prônent. Car pour eux, la grande muette ne serait qu’une bande d’individus sans jugeote, prêts à s’embarquer dans n’importe quelle aventure, avec le premier quidam exhibant de bonnes liasses d’argent ou faisant miroiter une perspective de poste de responsabilité à exercer en cas de renversement du système méprisé. Et même avec les soldats de rang, les activistes ont essayé de gagner des partisans, sans aucun succès, bien au contraire.
C’est ainsi que ces politiques véreux ont souhaité que cette armée abandonnât le gouvernement et les populations à leur merci pendant la période électorale que ces voyous voulaient essentiellement explosive, pour répandre la psychose au cœur des populations, par des enlèvements, des viols, des demandes de rançons, des destructions de biens immobiliers, des meurtres, etc.
Dommage donc qu’ils se soient pris de plein fouet, un véritable mur. Tout froidement, l’armée foncièrement républicaine, a ignoré ces clins d’œil, de sa base au sommet de la chaîne de commandement. Elle a veillé, surveillé et travaillé sans relâche pour que vive la paix dans notre cher et beau pays. Le pourrissement annoncé à l’approche et pendant les élections n’a même jamais eu le temps de commencer, laissant à peine sourdre quelques jérémiades de politiques défaits. Et d’ailleurs, cette armée n’a pas fait que participer au processus au processus électoral par la sécurisation des opérations de vote, mais ses éléments ont bel et bien été exprimer leurs suffrages dans les urnes et massivement. La suppression ou le déplacement des bureaux de vote initialement logés dans les casernes n’a donc pas empêché ces fils et filles du Cameroun, de s’acquitter de leur devoir civique. Un vote sans contrainte, en toute âme et conscience, méprisant toutes ces sirènes subversives qui l’invitent à l’illégalité.
Certains auraient peut-être oublié que le diptyque « Armée – Nation », cher à nos Forces de Défense et de Sécurité, s’inscrit dans un investissement, au compte de la souveraineté, avec un caractère éminemment républicain. Cette armée qui ne trouve satisfaction qu’au bout du devoir bien accompli, sur un engagement essentiellement sacrificiel.