La coopération entre le Brésil et le Cameroun se consolide. Les différents aspects de celle-ci ont été revus lundi dernier à Yaoundé. Le ministre d’État, ministre des Relations extérieures de la République fédérative du Brésil, Mauro Luiz Iecker Vieira, en visite dans au Cameroun, a eu lundi dernier une séance de travail, à huis clos, avec les membres du gouvernement.
Parmi lesquels, les ministres de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye, de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Nganou Djoumessi, de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou. Sans doute, le prolongement des discussions entamées en 2013 à Brasília avec son homologue camerounais, Pierre Moukoko Mbonjo.
Il est indéniable que le Brésil et le Cameroun entretiennent les relations diplomatiques depuis plus de 50ans. Mais au plan commercial et des investissements, le portefeuille du pays de Dilma Rousseff n’a pas vraiment progressé depuis 2006.
D’après les statistiques de la chambre de commerce afro-brésilienne, le solde de leur balance commercial avec le Cameroun était de 50,7 milliards Fcfa. Pour le Cameroun, elle affiche un taux déficitaire. Le seul fait d’arme du Brésil en termes des investissements reste la construction de la route reliant Dschang à Melong. Or, ce pays d’Amérique du Sud a un fort potentiel technologique, qui peut bien profiter au Cameroun.
Les sujets abordés au cours de l’échange de lundi dernier devaient leur permettre de se réajuster. Ainsi, dans le domaine de l’agriculture, le ministre Essimi Menye a fait le point de tous les discussions sur certains projets engagés avec les partenaires brésiliens.
Notamment en ce qui concerne de la machination agricole, dont un mémorandum d’entente avait été signé au Brésil en 2010. Aussi a-t-il sollicité l’expertise brésilienne pour le développement et la recherche agricole. Dans le cadre du transfert des compétences de technologie dans le domaine de la cacaoculture, deux groupes de techniciens de la Sodecao ont été formés en 2007 et 2009.
Dans le domaine des investissements, les responsables du consortium Malto Polo- Queiroz Galvao-tectrans ont présenté au Minhdu le projet conceptuel pour l’implantation du Bus rapid transit(Brt) au Cameroun. La capacité de chaque bus sera de 160 places. La phase pilote de ce projet sera implémentée sur 21 km à Yaoundé et à Douala, sur 17km.
Toutefois, l’Ambassade du Cameroun au Brésil suit d’autres projets à caractère économique. En l’occurrence, la culture industrielle du Soja grâce à une joint-venture avec l’entreprise brésilienne Soproicam Sarl. L’on évoque également la recherche de financement auprès de la Banque nationale du développement économique et social du Brésil (Bndes).
Au plan politique, le ministre d’Etat, ministre des Relations extérieures de la République fédérative du Brésil a remis au Premier ministre, Philemon Yang, l’invitation du président Paul Biya pour qu’il assiste en août 2016 à l’ouverture de la 31ème édition des Jeux olympiques de Rio de Janeiro.