Opinions of Friday, 28 July 2017

Auteur: camer.be

Crime, drame…le Cameroun sous l’emprise des réseaux exotériques

Le gouvernement a décreté une journée de deuil nationale ce vendredi Le gouvernement a décreté une journée de deuil nationale ce vendredi

Le Cameroun est vraiment pris en otage par les réseaux au point de tuer le sentiment d'appartenance à une nation. Il semble qu'il y a une journée de deuil national au Cameroun ce vendredi 28 juillet 2017. Je me suis donc levé particulièrement tôt et j'ai pris la peine de parcourir chaînes de télévision, radio, médias en ligne.

Pas une émission fédérative, Rien pour porter le deuil national, aucune cérémonie publique, un directeur général d'un média public m'a répondu "le patriotisme ne se décrète pas, il y a eu des morts à Eséka, nous ne vous avons pas vu, il n'y a pas de patriotisme à géométrie variable." Allez savoir le lien entre patriotisme et journée de deuil national décrétée par le chef de l'Etat, chef suprême des armées!

Certainement. Il faut repenser le Cameroun à partir de l’exigence de la démocratie. Les sectes et autres loges qui contrôlent tous les leviers de pouvoir dans notre pays détricotent notre espace public, déconstruisent notre vivre ensemble au point où les différents groupes qui composent notre pays n'ont plus qu’un pied dans le Cameroun comme Etat et comme Nation.

La démocratie vit dans la nation. Elle suppose un sentiment d’appartenance. La seule instance démocratique légitime dans le Cameroun actuel c’est l'Assemblée Nationale. Mais le silence des parlementaires dans une circonstance comme celle que nous vivons en ce moment montre l'état de malaise que vit notre pays en ce moment. Très peu de camerounais connaissent le député de leur circonscription, très peu de député connaissent l'étendu de leur circonscription.

Sans une conception claire de son histoire, il est difficile pour un peuple de la continuer. Je suis très attaché à la construction du récit national, nous devons encourager les romanciers camerounais à s'essayer au roman national.

Je pense que l’Histoire du Cameroun par exemple rédigée par l'historien Engelberg Mveng a besoin d'être vulgarisée et qui peut mieux le faire? Nous devons la romancer. Parce que le roman supporte la vérité et nous la fait assimiler d'une manière particulière. Elle a évidemment des zones d’ombre mais également des grandes taches de lumière. Elle possède un sens particulier. Le Cameroun est une création politique, elle est le fruit de l’Histoire et aurait pu ne pas exister. Elle s’est définie en Afrique centrale indépendamment du Congrès Colonial de Berlin.